En France, la moitié des véhicules concernés par le Dieselgate rappelés
En septembre 2015, éclatait le scandale du Dieselgate, révélant la manipulation de moteurs de 11 millions de diesel des marques du groupe Volkswagen. L’Allemand n’a toutefois pas été le seul à être égratigné par cette affaire, puisque Daimler, FCA mais aussi Renault ont été à leur tour accusés d’avoir truqué certains de leurs moteurs diesels pour rendre leur niveau d’émission plus faible qu’il ne l'était en réalité. Afin d’éteindre le feu, les constructeurs en question s’étaient engagés à mener des campagnes de rappel sur les moteurs concernés.
Sauf que, quatre ans après, la procédure de rappel serait finalement loin d’être achevée en Europe, sauf en Allemagne. Selon l’association Transport & Environnement, Volkswagen y aurait rappelé 99 % des diesel équipés du bloc EA189, soit les 1.2 et 1.6l. Tous constructeurs confondus (dont Volkswagen et ses autres moteurs incriminés), ce seraient 70 % des véhicules qui auraient fait l’objet d’un rappel pour modification du logiciel (voir tableau ci-dessous).
45 % des diesel VW rappelés en Pologne
Seulement, ces chiffres sont loin d’être aussi élevés dans les autres pays d’Europe, avec des très fortes disparités constatées selon les marchés. En France par exemple, 75 % des véhicules dotés du bloc EA189 ont été rappelés et modifiés, mais, en considérant tous les autres véhicules touchés par le Dieselgate (Volkswagen hors bloc EA189 et autres marques), le pourcentage diminue à 54 %.
Le groupe Volkswagen a été moins prompt à modifier ses modèles diesel 1.2 l et 1.6 l dans d’autres pays. En moyenne, dans l’Europe des 28, environ 70 % des véhicules concernés ont fait l’objet d’une modification de leur logiciel. Certains marchés affichent des taux très bas, comme la Roumanie, où seuls 37 % des véhicules ont été rappelés, ou encore la Pologne, premier marché d’Europe orientale, avec 45 % de véhicules rappelés.
10 sur 43 millions des VP et VUL rappelés
Mais les autres constructeurs n’ont a priori pas fait mieux. T&E estime que, sur l’ensemble de l’Europe des 28, seuls 10 millions des 43 millions de VP et VUL concernés par le Dieselgate ont été rappelés. LEt jauge, que, à ce rythme, il faudra encore deux ans supplémentaires pour rendre conforme l’intégralité du parc touché.
A noter que pour les pays d’Europe orientale, le bilan pourrait être encore plus mauvais, puisque les chiffres présentés par T&E ne prennent pas en compte les véhicules diesel incriminés, qui ont été exportés par l’Europe de l’Ouest dans les pays d’Europe occidentale. A titre d’exemple, en 2017, selon T&E, 350 000 véhicules diesel d’occasion ont été exporté par l’Allemagne vers la Pologne.
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