Edito - Une évocation de Christian Klingler
Fait assez remarquable pour être souligné, tous les éclairages convergent vers un même point focal et le consensus s’opère donc autour de valeurs qui reviennent inlassablement.
Dans la veine du “Made in Germany” et de ses connotations dans l’imaginaire collectif, sa rigueur, sa capacité d’analyse et de synthèse et son aptitude à développer et partager une vision sont louées. “Une théorie qui n’est réfutable par aucun événement qui se puisse concevoir est dépourvue de caractère scientifique”, répétait à l’envi Karl Raimund Popper.
Par ailleurs, beaucoup lui attribuent le mérite d’avoir donné au commerce sa juste place dans le groupe Volkswagen, en ne perdant jamais de vue la réalité du terrain, celle des distributeurs et des clients. Avec le culte exigeant de l’efficacité. “Des pensées sans matière sont vides, des intuitions sans concepts sont aveugles”, écrit Kant dans la Critique de la raison pure.
De surcroît, que ce soit en référence à son parcours ou à la diversité des métiers, des marques et des continents couverts par Volkswagen, tout le monde s’accorde à dire que sa curiosité intellectuelle et sa faculté d’adaptation sont remarquables. Poétiquement, on pense à l’universalisme de l’arbre de Goethe à Weimar. Pour le stratège conquérant, on pense à Charles Quint : “Je parle espagnol à Dieu, italien aux femmes, français aux hommes et allemand à mon cheval”.
Enfin, volontiers pragmatique et concis, Christian Klingler ne cherche pas à se mettre en avant et à s’exposer médiatiquement. Au-delà des initiales, il partage donc forcément un peu du mystère d’un Citizen Kane…
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