Edito - Traverse
Il va y représenter l’incrédulité puis la conversion de Thomas en deux parties verticales, symétriques. A gauche règnent la dispersion et la confusion. A droite, Thomas tend le bras, traité dans un formidable raccourci, vers la plaie du Christ. Le doigt et la plaie, c’est ce qu’il faut voir. La perspective, mathématisée à l’extrême, est parfaite et désigne strictement la place du spectateur. Il ne peut pas y en avoir d’autre. Mal comprise, cette œuvre précipita la disgrâce naissante d’Uccello…
A force de ne parler que de la crise et des effondrements à venir, à grands coups de prophéties auto-réalisatrices, gardons-nous de penser que les économies européenne et française sont à l’arrêt.
N’en déplaise aux Cassandre, le marché automobile français n’est pas non plus à l’agonie. Malgré des prévisions initiales parfois très sombres, l’exercice 2011 s’est révélé d’assez bonne facture, avec un repli contenu à 2,1 %. L’inquiétude par rapport à la chute des commandes en décembre doit être largement relativisée à l’aune de la valeur artificiellement gonflée de décembre 2010. Cette révision faite, on se retrouve à nouveau dans les eaux d’un marché aux alentours des deux millions d’unités. Même si 2012 ne sera vraisemblablement pas linéaire.
Dès lors, sans nier l’évidence, inutile de rester les yeux rivés sur la crise et de renoncer à toute perspective... L’activité est ailleurs et le marché s’annonce très disputé cette année. Animation, agilité et réactivité seront des maîtres mots. Il est tout sauf inconséquent de s’y intéresser. D’autant que si le volume ne sera pas pléthorique, des lignes sont susceptibles de bouger sur le front des parts de marché. Il y aura donc des gagnants et des perdants.
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