Edito : Statistiques Rhapsodie

En effet, le New York Times a ensuite derechef acheté son blog et a utilisé sa méthode pour les dernières élections. Les calculs étaient même proposés en home page du site ! Alors que beaucoup critiquaient son “amateurisme”, notamment chez les républicains, le modèle de Nate Silver a encore fait des merveilles : cette année, il a donné le bon résultat dans tous les états d’Amérique !

Cette anecdote a inspiré à Luis Garicano, professeur à la London School of Economics, une note pour avancer que les profils gagnants de la société de demain seraient les suivants : une maîtrise des maths, surtout les statistiques et les algorithmes, une aptitude à la rhétorique pour structurer sa pensée et présenter ces résultats et enfin, un niveau de langue anglaise irréprochable. Une façon de structurer le tout nouveau territoire, ivre de profusion, de l’économie de la connaissance et de ses nouveaux modes de partage.

D’une certaine manière, cela nous renvoie à l’esprit de la Concession de l’Année et de ses lauréats.

En effet, nous partons nous aussi de données chiffrées : chiffre d’affaires, marges bénéfices, etc. C’est là une base inaliénable.

Vient ensuite la rhétorique, à savoir la vision, le projet d’entreprise, le management. Au-delà des seuls indicateurs de performances, la dimension humaine représente une idiosyncrasie que nous cultivons. C’est le continuum indispensable à tout succès.

Enfin, il faut communiquer, afin de mettre en avant et de valoriser ces chefs d’entreprises qui réussissent, leurs meilleures pratiques et leurs équipes. Cela a peut-être encore plus de sens dans une période économique troublée. C’est l’objet de la cérémonie de remise des prix et des journaux que nous consacrons à cette élection. Et que nous dédions aux lauréats, ambassadeurs d’une noble profession trop souvent foulée aux pieds.