Edito : Spéculat
Les prévisions des grands organismes mondiaux laissent apparaître des deltas faramineux par rapport à l’échelle industrielle et au principe du juste-à-temps. Ayoul Grouvel concède que “La feuille de route qui nous conduit à l’électrification n’est pas claire !”. La perspective devient encore plus complexe si nous y superposons encore le temps de la recherche fondamentale, quid du Li-ion, du stockage capacitif, du stockage éco-compatible, des nouvelles chimies et des matériaux intelligents ? Son expansion dans l’espace pose aussi question tant les infrastructures sont déterminantes. Quel calendrier de déploiement en France, en Europe, dans le monde ? Viendra ensuite s’ajouter une variable humaine, par essence impossible à cristalliser, nous renvoyant à la vitesse du changement des habitudes et de l’appropriation.
“Il faut adapter la ville à l’automobile”… Qu’elle semble hors d’âge cette profession de foi de Georges Pompidou datant seulement de… 1971 ! Avec le véhicule électrique, c’est précisément l’inverse. Le véhicule électrique est l’une des appétitions qui peut changer la monade automobile ! Comme le répète à l’envi Vincent Besson, “nous sommes à l’aube de changements insoupçonnés”.
Reste à savoir quand… Dans ses Confessions, Augustin de Thagaste écrit : “Distentio est vita mea”. Une phrase qu’un de ses exégètes traduit de façon subjective, mais avec superbe : “Je suis éparpillé dans un temps dont j’ignore l’ordonnance”. C’est cette synthèse qui va actuellement comme un gant au véhicule électrique.
Sur le même sujet
Laisser un commentaire
Vous devez vous connecter pour publier un commentaire.