Edito : Shanghai all inclusive

En attendant les chiffres du visitorat de cette édition, un doute anecdotique demeure encore, mais c’est irréversible, Thierry Hesse étant le premier à en convenir.
A premier marché mondial, premier salon mondial, froide logique. Les constructeurs “étrangers” ne s’y trompent d’ailleurs pas. Les ténors du marché, les marques des groupes Volkswagen et GM par exemple, renforcent leur présence. La triade du Premium allemand, faisant fi de Francfort, propose des avant-premières mondiales à Shanghai, concept-cars ou modèle-phare comme le Q3. Les marques françaises, Renault mis à part puisque l’arbitrage est clair au sein de l’Alliance, redoublent d’efforts pour grignoter leur retard. Citroën DS5, Peugeot 508 et concept SXC, premier concept-car de la marque issu du centre de style chinois du groupe soit dit en passant, ont ainsi permis à PSA d’envoyer un message significatif sur ses ambitions et sa vision de l’avenir. Une marque comme Seat joue sans doute simplement son avenir en s’ouvrant -enfin- cet horizon.
Nous en parlions aussi avec Vincent Besson, Homme de l’Année de notre journal. Les Chinois sont encore au stade du “toujours plus”. N’en déplaise à certains, nous pouvons difficilement nous poser en donneurs de leçons après avoir fait la même chose pendant des décennies. Mais il n’en demeure pas moins que la Chine cristallise à elle seule la problématique mondiale de la mobilité proposée à l’industrie automobile. Inutile de se tourner vers le passé pour trouver réponses et recettes, il n’y a rien de vraiment similaire ou duplicable. Il nous revient d’inventer les bonnes réponses. Aussi passionnant qu’écrasant de responsabilité. En somme, d’inventer le pare-feu au tout-commerce destructeur, sans pour autant invoquer Malthus et précisément, détruire de la valeur… Chiche ?!