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Constructeurs

Edito : Piqûre de réel

Publié le 3 décembre 2014

Par Alexandre Guillet
2 min de lecture
“La prédation, comme la projection vers l’instant d’après, implique toujours un refuge”. Pascal Quignard

Chaque année, l’élection de la Concession de l’Année et l’identification de l’initiative la plus significative prise par un groupe de distribution hexagonal font en quelque sorte office, même si ce n’est pas leur vocation première naturellement, de piqûre de rappel. Une piqûre de rappel qui s’apparente en fait à une piqûre de réel.

Loin de l’architecture complexe et orientée des discours corporate, loin des séminaires de haute tenue, loin des simulations prospectivistes sur le concessionnaire 2.0, 3.0 ou même 4.0…, la voix du terrain réaffirme ses droits. Entendons-nous bien, il ne s’agit pas d’un totem monolithique, mais bel et bien d’un chœur polyphonique avec pour constante des voix arrimées au réel, ancrées dans la réalité quotidienne des transactions commerciales, du VN à l’atelier, du plaisir au problème. Ainsi, Pierre Bernard, sans doute non sans malice, se présente comme “un garagiste”, “un capitaine d’équipe”, “un épicier de quartier”. De son côté, Stéphane Michel rappelle que malgré tout ce qu’on entend depuis des décennies, les concessions automobiles sont toujours là et qu’il n’y a pas de menace suffisamment impérieuse à l’horizon pour qu’elles disparaissent demain. Ne haussons pas les épaules car ces dirigeants sont aussi les premiers à investir sur l’avenir. Pierre Bernard parle de croissance et de “foncer” vers l’adoption de la nouvelle signalétique Mazda. Stéphane Michel a presque devancé le groupe PSA sur le concept de DS Store et vient d’investir dix millions d’euros pour son groupe au cours des deux dernières années. Soyez les bienvenus dans la réalité du bon tempo, du retour sur investissement, de la progression en cordée bien assurée, gardant à l’esprit que toute ascension réussie passe par des camps de base intermédiaires impeccables. Le “bon sens concessionnaire” en un mot. Tout en gardant le droit, le devoir même, de réfléchir, d’anticiper, de conseiller, mais sans jamais oublier que “bien écouter, c’est presque répondre”, comme écrivait Marivaux.
 

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