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Constructeurs

Edito - Last call for passenger “Industrie”

Publié le 9 juillet 2012

Par Alexandre Guillet
2 min de lecture
Dans une conjoncture morose, pas de chance pour ceux qui voulaient se raccrocher au climat… Le mois de juin a été pourri !

Au détour d’une chronique météorologique de bonne facture, j’ai même entendu l’autre jour que c’était tout simplement le pire mois de juin depuis… 1936 ! Et comme dit Garfield, “si c’est la télé qui le dit, c’est que c’est vrai”…

1936, ça ne vous rappelle rien ? Le Front Populaire, les accords de Matignon, les 40 heures, les congés payés, les conventions collectives…

Juin 1936, juin 2012, mêmes prémices d’été exécrable, mais pas vraiment le même climat social si on songe à ce qui se passe – se trame ? – à Aulnay, Rennes, Douai ou Flins, pour ne parler que des sites symboles.

Après la traditionnelle contention des campagnes électorales et un “after” acidulé aux tweets, l’industrie automobile française revient sur le devant de la scène, le format de 140 signes ne convenant en l’occurrence guère à l’ampleur de ses maux. Sur l’écran radar médiatique, on est contrit, on revendique, on gesticule aussi, on cherche à tenir son rang. C’est carnaval, mais dans quel désert…

En coulisses, certains travaillent. Ce fut le cas des Ingénieurs et Scientifiques de France, avec un livre blanc de propositions pour relancer l’industrie qui fut malheureusement peu relayé. C’est aujourd’hui le cas de Terra Nova, avec une chambre d’écho forcément plus forte. Louis Schweitzer et le regretté Olivier Ferrand cosignent “Investir dans l’avenir. Une politique globale de compétitivité pour la France”. Un avenir et une compétitivité qui passent par l’industrie. Avec des propositions techniques pour tracer la route (allégements de charges pour les secteurs exposés à la concurrence internationale, renforcement des investissements d’avenir, réciprocité commerciale, flexibilité du marché du travail, etc.). On peut objecter avec raison que Terra Nova est un think tank de gauche, mais là n’est pas la question. C’est la méthode qui prévaut, l’aptitude à construire un plan, une vision. L’industrie, caractérisée par une inertie certaine, ne peut pas fonctionner à coups d’incantations, de benchmarks simplistes et de petites phrases. C’est valable pour les hommes politiques comme pour les capitaines d’industrie. Il y a sans doute un avenir à y gagner, peut-être même une âme.

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