Edito : La dernière catastrophe
Pour le marché automobile français, la dernière catastrophe en date remonte à… 2012. Un recul était certes prévu, mais en revanche, aucun des courants chauds attendus au second semestre n’était au rendez-vous. Même si c’est la mode, inutile de penser que nous sommes les seuls responsables. En effet, un coup d’œil sur les chiffres de l’Europe des 27 montre que la zone est à son niveau le plus faible depuis que des statistiques existent (2004).
A en croire bien des Cassandre, la prochaine catastrophe est prévue pour… 2013. Les prévisions de ventes ne sont pourtant pas désastreuses. Et on ressasse, on montre du doigt, on glose, on culpabilise… Oubliant que le fatalisme est parfois le masque de la paresse.
Sans faire de déni de crise, on est en droit de se retrousser les manches. Le marché fait face à une double crise de confiance : entreprises et particuliers. Restaurer la confiance des sociétés ne sera pas une mince affaire, mais le levier des véhicules de fonction, dont la valorisation augmente précisément en temps de crise, ouvre de réelles perspectives. Si le particulier est méfiant et en mode budget serré, il n’est pas pour autant sur la paille. L’essor du Premium, des petits SUV ou des citadines chics en témoigne. Et comme le taux d’achat des ménages est déjà faible (4%), il n’y a pas de menace d’effondrement.
Par ailleurs, la performance commerciale mérite un examen. Dans le dernier Observatoire Cetelem, on apprend que pour 41% des personnes interrogées, le rôle du vendeur automobile au moment de l’achat n’a eu aucun impact ou presque ! Si ce n’est pas une marge de progression…
Enfin, il y a l’audace et l’originalité, le juste écart à trouver par rapport à des codes élimés bien que remaquillés. Les hommes du marketing gagneraient à s’inspirer des MCMC du mathématicien Markov et ses fameuses marches aléatoires. Histoire d’éviter la prochaine catastrophe en date !
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