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Constructeurs

Edito : Grande manœuvre et instant ‘t’

Publié le 16 mai 2012

Par Alexandre Guillet
2 min de lecture
Le groupe PSA Peugeot Citroën a longtemps incarné la stabilité et la continuité. Le motif du “jardin clos” était au cœur de sa représentation, même s’il a toujours su ne pas se refermer sur lui-même, comme en attestent ses nombreuses collaborations ciblées, qui témoignent par ailleurs, aussi, de ses attraits.

L’accord conclu avec General Motors vient faire bouger significativement les lignes, même si la direction insiste sur le fait qu’il s’agit d’une alliance et que l’identité des marques sera pleinement préservée. Comme nous l’avons déjà écrit, il serait bien hâtif de se hasarder à faire un pronostic sur les chances de succès de cette alliance. En effet, dans le domaine des alliances, les -nombreux- grands naufrages comme les réussites ont toujours pris du temps et leur analyse rétrospective révèle systématiquement l’importance des hommes et de leur adhésion sans faille au projet au-delà des éléments de stratégie.

Cependant, la direction de PSA et la famille Peugeot semblent avoir fait le bon choix par rapport à deux objectifs prioritaires fixés au groupe. La montée en gamme, dont une première étape a été réussie notamment avec DS, pourrait se révéler encore plus rentable avec des synergies encore plus fortes en amont. Par ailleurs, l’internationalisation de PSA pourrait changer de dimension avec un allié de choix. C’est le cas de GM, en avance sur le français en Chine, mais surtout en Inde et en Russie. Naturellement, une contrepartie devrait alors être trouvée en Europe.

D’une certaine manière, cette alliance intervient au bon moment, quand la formule, “un groupe, deux marques”, a été rendue effective et le syndrome du fils préféré surmonté. Le groupe pouvait passer à autre chose.

Toutefois, le timing n’est pas aussi idoine qu’il n’y paraît dans la mesure où PSA s’essouffle face à la crise. Résultats dégradés, cours en chute libre depuis un an, le groupe est contraint de vendre des actifs, y compris chez Gefco, un symbole fort. En outre, dans le contexte politique actuel, le groupe pourrait perdre du temps ou de l’argent, ou les deux !, pour régler ses problèmes de surcapacités. Bref, attention à ne pas devoir brûler trop de bois pour passer l’hiver. Et les premiers résultats significatifs de l’alliance ne sont pas attendus avant quatre ou cinq ans…

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