Edito : Fukushima mon amour
Le forum public et politique ayant délaissé la Rome antique pour s’installer au zinc d’un bar PMU, le dernier épisode relatif au véhicule électrique a le mérite de ne guère surprendre. La brèche est ouverte dans les colonnes du Monde par Michel Armand, chercheur au CNRS, spécialiste reconnu des batteries et notamment des batteries au lithium. Les véhicules électriques, avec les technologies actuellement retenues, notamment par les constructeurs français, seraient bien plus dangereux qu’on ne veut bien le dire. Avec un niveau de risque d’1/10 000 inacceptable selon Michel Armand. Ces VE peuvent brûler et les batteries aussi. Les batteries peuvent alors libérer des gaz mortels.
Certes… Pour des véhicules déjà fort coûteux et en mal d’autonomie, l’attaque
sécuritaire peut sentir le coup de grâce. Mais à qui profiterait le crime ???
Rappelons que les véhicules thermiques peuvent aussi brûler. Pour ceux qui n’apprécient pas la verve poétique des rapports des assureurs, la St Sylvestre est là pour nous le rappeler. Les véhicules thermiques libèrent aussi des émissions nocives et quand on s’enferme dans son garage avec le moteur qui tourne, la police conclut généralement au suicide.
Alors, problème d’ego de nos chercheurs ? Vaste thriller mondial sur les brevets ? Constructeurs décidant de se saborder ? Strict respect du principe de précaution ?
A ce propos, quitte à passer pour demeuré, qui aura le courage de lancer le débat sur la compétitivité environnementale du VE sans production d’électricité nucléaire ? Simple principe de précaution et de mesure du risque acceptable ou inacceptable.
“Le vrai moyen de gagner beaucoup est de ne vouloir jamais trop gagner et de savoir perdre à propos”, écrivit Fénelon dans Les aventures de Télémaque.
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