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Constructeurs

Edito : Chapi Chapo dans un bateau…

Publié le 18 décembre 2013

Par Alexandre Guillet
2 min de lecture
“Les départs donnent souvent l’illusion d’une renaissance”.

Fût-il en doux feutre, on ne mange pas son chapeau, l’expression est impropre, fruit d’une déformation. En effet, on avale son chapeau, c’est-à-dire qu’on l’incline tout en bas vers le val, comprenez le sol, historiquement en signe de résignation, voire de défaite.

A bien des égards, Philippe Varin a donc avalé son chapeau et l’annonce de son départ a ouvert la voie à des procès aussi hâtifs que caricaturaux. Procès le plus souvent instruits par la loi de vils opportunismes et qui se sont encore trouvés déformés par le bal des faux-jetons, de présence en l’occurrence, au sujet de sa retraite chapeau. On peut faire un reproche à Philippe Varin, à savoir, tout simplement, de ne pas avoir fait de miracle… Mais on ne peut pas lui faire porter un chapeau trop grand pour lui. Car force est de reconnaître que Philippe Varin est arrivé trop tard pour inverser le cours des choses, de surcroît après la parenthèse mouvementée de Christian Streiff et l’engagement de fortes dépenses. Mais il a su colmater des brèches, écoper, tout en proposant des solutions (approche globalisante du partenariat Mitsubishi, collaboration avortée avec BMW sur l’électrification, General Motors, Dongfeng…). Mais quand ça tangue fort, mieux vaut avoir un capitaine-actionnaire uni, ce dont il n’a pas bénéficié. Enfin, il a accepté de faire le “sale boulot” en fermant le site d’Aulnay et en supervisant le bras de fer du pacte de compétitivité.

Il reste encore du sale boulot à faire et il y a surtout un chantier titanesque à mettre en œuvre. Le défi que doit relever Carlos Tavares est considérable. Au-delà d’une image médiatique de “car guy” passionné et affable, il convient de ne pas faire fausse route : l’homme est en acier trempé. D’une part, c’est un cost-killer de premier ordre, réputé pour un management souvent abrupt, et d’autre part, il s’agit d’un adepte du “commitment and target”, ce qui pourrait être utile à un groupe où la chaîne décisionnelle traîne en longueur. On ne sait pas encore si le magicien sortira un lapin de son… chapeau, car la saison 1 débute en 2014.

A ce propos, nous vous souhaitons d’excellentes fêtes de fin d’année !
 

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