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Constructeurs

Edito : Ce plat marché qui est le nôtre

Publié le 3 février 2012

Par Alexandre Guillet
2 min de lecture
“Ne pas prévoir, c’est déjà gémir”, Léonard de Vinci. “L’avenir ne se prévoit pas, il se prépare”, Maurice Blondel.

Malgré toutes les magnificences léguées par cette civilisation, nous ne faisons pas confiance aux Mayas et ne croyons pas à leur prédiction de fin de monde pour le soir du 21 décembre 2012… Dès lors, comme chaque année, nous nous sommes laissé tenter par le jeu des prévisions de ventes automobiles pour l’exercice 2012, avec le précieux concours des experts d’IHS.

Ces derniers temps, il était de bon ton de hurler au loup à chaque rentrée, à grands renforts de formules inquiétantes, “tempête”, “seconde lame de la crise”, “effet réplique”… Pourtant, en 2008, le loup avait été chassé par l’Etat et depuis lors, il n’est jamais revenu. Heureusement d’ailleurs, car l’Etat n’a plus forcément de cagnotte secrète pour l’effaroucher de nouveau.

Avec des estimations entre - 3 % et - 8,5 %, les acteurs du marché français peuvent difficilement nous refaire le coup du loup cette année. Que certains s’y essaient révèle surtout une partie de leurs desseins cachés, notamment sur le front social…

Historiquement stable, le marché français devrait une nouvelle fois clôturer l’année aux alentours des 2 millions de ventes VN. Sans nul doute en baisse, mais cela tient plus au petit grain qu’à une shakespearienne tempête. En outre, en cas de dégradation majeure, sous l’effet d’éléments macro-économiques somme toute exogènes au business en tant que tel (tensions dans la zone euro, mesures budgétaires d’exception…), Patrick Chiron se veut rassurant sur la capacité des constructeurs et des réseaux à y faire face. Il estime qu’ils sont ainsi bien mieux armés qu’en 2008 pour affronter une telle situation.

L’année sera même bonne pour le segment Premium, Audi et BMW pouvant miser sur de nouveaux records, tandis que Mercedes espère retrouver un nouvel élan. A l’autre extrémité du marché, la lutte fera rage et il y a fort à parier que les prix catalogues voleront une énième fois en éclats. Avec les conséquences que l’on connaît sur les marges. C’est dans ce périmètre que certains constructeurs, comme Fiat et Renault par exemple, pour des raisons distinctes, pourront perdre gros. C’est dans ce périmètre que le loup peut se cacher ou qu’on peut l’y fabriquer…

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