Edito : 2014, an résolutionnaire

Pas besoin de remonter jusqu’aux inquiets conseils budgétaires de Tacite ni, dans une veine plus romantique, jusqu’aux Confessions d’un enfant du siècle de Musset pour savoir que chaque génération a le sentiment d’être la plus mal lotie. Nous n’échappons sans doute pas à la règle, de surcroît témoins de mutations majeures. En outre, force est de reconnaître que l’environnement économique de l’Europe en général et de la France en particulier n’incite pas à l’enthousiasme le plus spontané.

Ceci étant posé, acceptons donc l’idée que la probabilité d’une reprise, même légère, soit plus forte que les précédentes années et ne rentrons pas dans la danse stérile des “non, cela ne va qu’aller empirant”.

Cette reprise concerne aussi le secteur automobile puisque la plupart des prévisions font état d’une croissance des ventes de 3 % en Europe et d’une stabilité des immatriculations en France, certes à un niveau plutôt bas.

Dans l’Hexagone, plusieurs éléments permettent d’inciter à l’optimisme. Tout d’abord, le vent est favorable sur certains segments et l’offre de produits est attrayante, ce dernier phénomène étant même renforcé par des véhicules phares de nos constructeurs français qui peuvent avoir un effet de halo. Par ailleurs, le pouvoir d’achat est encore vivant, on le constate en analysant des effets “lancements” encore marqués. En outre, l’accès au crédit n’est pas un problème et dans des conditions plutôt favorables. Enfin, nous savons pouvoir nous appuyer sur le savoir-faire de notre distribution. Or ce sont bien les concessionnaires qui ont le rôle de cicérone sur la route vers l’achat.

Dès lors, arrêtons de nous plaindre, posons un garde-fou contre le retour de l’autophobie et évitons de secouer dans tous les sens les règles du jeu fiscales. Il nous revient, résolus, de créer les conditions d’acceptation d’un nouveau dynamisme, d’un nouveau mouvement.

C’est le vœu que nous faisons pour et avec vous en cette nouvelle année.