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Constructeurs

Dieter Zetsche répond à la presse

Publié le 30 octobre 2012

Par Hervé Daigueperce
5 min de lecture
Interrogé sur Hambach (France oblige) et sur les partenariats avec Renault, interpellé sur Mitsubishi et Chrysler, ou invité à justifier “un plan d’économie”, Dieter Zetsche a assené quelques ripostes de bon aloi.
Interrogé sur Hambach (France oblige) et sur les partenariats avec Renault, interpellé sur Mitsubishi et Chrysler, ou invité à justifier “un plan d’économie”, Dieter Zetsche a assené quelques ripostes de bon aloi.

De la relation avec Renault…

Dieter Zetsche s’est montré très à l’aise sur la question de l’alliance avec Renault-Nissan, une alliance qui “s’est bien développée ces deux dernières années, et de manière très positive”. A tel point que les objectifs fixés ont tous été atteints et que d’autres coopérations sont à l’étude. En prolongement de celles déjà opérationnelles, une série de propositions complémentaires a ainsi été présentée. Dieter Zetsche s’est aussi félicité des rapports de confiance qui se sont établis entre les acteurs : “Le succès d’une coopération provient des faits et de la confiance avec laquelle nous travaillons ensemble. Si, au départ, nous étions sur la réserve, entre temps, des bases solides de confiance mutuelle ont été bâties.” D’ailleurs, quelques jours plus tard, Dieter Zetsche et Carlos Ghosn annonçaient officiellement deux nouveaux projets, soit une nouvelle gamme de moteurs 4 cylindres essence et une licence de Daimler pour la fabrication de boîtes automatiques à destination des Nissan et Infiniti.

… Et de l’image de marque des moteurs Renault en Allemagne

Questionné sur l’image de marque des moteurs français, notamment sur le marché allemand, qui pourrait être défavorable, Dieter Zetsche a mis fin au débat en précisant que “jusqu’à cette date, nous n’avons pas observé de réactions négatives face aux moteurs français”. Les mentalités changent…

Quant aux collaborations passées avec Mitsubishi

Dieter Zetsche s’est étonné qu’on lui parle d’échecs dans la relation que le groupe Daimler aurait eue avec Mitsubishi. Niant toute idée d’échecs, le président de Daimler en a profité pour préciser sa pensée sur les alliances, en rappelant que les deux types de rapprochements n’avaient rien à voir entre eux, et surtout pas la même finalité. Avec Renault, il s’agit d’un partenariat stratégique sur des points très précis, dont les bénéfices sont à obtenir des deux côtés, sur des projets spécifiques.

Du coup, l’on reparle de Chrysler et de regrets éventuels…

“Depuis la décision prise à l’époque (de se désengager de Chrysler, N.D.L.R.), aucun actionnaire n’a fait part d’autres réactions que de félicitations”, a commenté Dieter Zetsche. Petite précision toutefois, il a rappelé que les premières années avaient été très bénéfiques pour le groupe et qu’“il fallait regarder des périodes plus longues pour parler de réussite d’une telle entreprise”. Attendons, donc…

Où il sera question de compétitivité, et de différence France/Allemagne…

Rappelant “qu’au-delà d’un problème général, il ne faut pas négliger les particularités nationales, et qu’il existe des différences de compétitivité entre les pays et les régions du monde”, Dieter Zetsche ne s’est pas prononcé pour un nivellement par le bas ! En effet, il réclame plus de productivité sans que ce soit par le biais d’un affaissement des salaires : “J’ai la ferme conviction que la convergence entre les différentes économies nationales ne devra pas être faite en essayant de faire baisser les nations compétitives, mais plutôt en donnant plus de force aux autres. On ne devra pas faire baisser les salaires partout, mais la productivité devra être améliorée.” De là à dire que des modèles plus efficaces sont peut-être à mettre en œuvre, c’est pure supputation…

Et sur la rentabilité de Hambach ?

“Nous sommes très heureux de produire à Hambach et nous avons déjà confirmé la production sur ce site pour la prochaine génération de smart. Cette usine est rentable. Mais il est clair que, dans une usine de production de Classe S, nous sommes plus rentables que dans un site dédié aux Classe A, indépendamment du site !” Et la confiance sur l’usine de Hambach se veut au plus haut, puisque le groupe y investit 200 millions d’euros.

Un plan d’économie serait-il d’actualité ?

Tordre le cou aux rumeurs, ce serait, assurément, un programme qui tenterait le président de Daimler qui, agacé, a précisé “qu’il n’avait jamais annoncé de plan d’économie pour sa branche Mercedes” et que sa démarche faisait partie intégrante du programme de croissance de la marque : “Nous voulons développer plus de croissance et, sur toute la chaîne de création de valeur, apporter plus “d’efficience” pour financer la croissance future.” Et d’ajouter “qu’il ne donnerait pas de programmes détaillés”. Quant aux résultats, après avoir dit que les nouveaux produits avaient reçu un accueil plus que positif, avec des records de ventes au premier semestre, Dieter Zetsche a annoncé que le second ne serait pas aussi réjouissant. “Nous devons constater que le contexte connaissait une dégradation (problèmes en Europe, recrudescence de la concurrence en Chine, etc.)”, a-t-il expliqué avant de conclure que “les bénéfices d’exploitation au deuxième semestre seraient inférieurs à ceux du premier et qu’ils n’atteindraient sans doute pas les 5 milliards de l’année dernière (année pleine)”.

Concernant un projet de SUV compact, la réponse a été :

Un oui franc et sans ambages. Il serait fabriqué sur la plate-forme des Classe A et Classe B. Avant lui, le GLA, serait lancé le CLA, un concept-car présenté à Pékin.

Propos recueillis par Hervé Daigueperce (Table ronde)
 

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