Deus ex machina
Las… Inspiré par le cholestérol, l'Etat bricole un distinguo entre bon et mauvais déficit et met mille coups de balai sous le tapis pour passer la dette sous silence. Les grandes banques fusionnent dans la plus grande opacité alors que le BRI met justement en garde contre le risque systémique de ce type de rapprochements. Les banquiers se rémunèrent grassement avec l'argent des aides d'Etat (11 millions d'e pour le boss de la Royal Bank of Scotland). Les entreprises taillent dans les effectifs à la hache tout en jurant qu'il n'y a aucun licenciement. Peut-être que je n'ai pas compris et qu'il s'agit d'un hommage unanime des DRH et des dir com à Michael Jackson, vous savez le moonwalk, on recule en faisant croire qu'on avance… Le soap-marketing devient la norme.
Mais personne ne peut dater la reprise. Mais tout le monde doit rester optimiste (adjectif qui trouve depuis peu une affinité synonymique avec asservi…).
A Monterchi, on trouve la célèbre fresque de "La Vierge enceinte" de Piero della Francesca, peinte vers 1460. Au-delà de la fable familiale brodée par Vasari, elle représente l'eucharistie en tant qu'action. Rempart d'impossibilité. La dévastation et l'attente. L'attente d'un deus ex machina salvateur et libérateur.
L'autre jour, en passant devant une Maison de l'emploi, j'ai lu cette affiche : "Partir en vacances en famille : du rêve à la réalité. Réunion à 19H00". J'ai pensé à tous ces emplois détruits depuis dix mois. L'écot automobile pèse lourd dans la corbeille.
Bonnes vacances.
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