Des voitures et un homme
Les années passent mais le style et les convictions restent. Daniel Goeudevert, cet enseignant français devenu numéro deux du groupe Volkswagen dans les années 90, vient de le démontrer dans l’émission “Face à la Presse”. Il a une fois de plus été franc et direct. “Carl Horst Hahn a très vite compris l’importance qu’allait prendre la Chine”, a-t-il ainsi souligné à propos du prédécesseur de Ferdinand Piëch. Celui qui fut longtemps considéré comme un patron néo-gauchiste estime que le groupe Volkswagen a raison aujourd’hui de vouloir devenir numéro 1 mondial, même si à ses yeux, il doit encore faire ses preuves aux Etats-Unis. “Comment peut-il en être autrement ?”, s’étonne même Daniel Goeudevert. Quels sont pour lui les atouts du “mastodonte” allemand ? Ses nombreuses marques et le fait qu’il s’agisse toujours d’un groupe familial. “Volkswagen ne doit aucunement être comparé à GM”, estime-t-il.
Il considère aussi que les industriels chinois vont réaliser des progrès énormes en matière de technologies propres - avec la raréfaction du pétrole et l’urbanisation croissante de leurs pays - et que les constructeurs automobiles ne doivent pas tout miser sur le 100 % électrique, ce qui pour lui n'est pas le cas de Renault malgré les apparences.“Nombre de responsables allemands pensent qu’il est encore possible de diviser par deux la consommation des moteurs à explosion”, relève Daniel Goeudevert. Et autant dire que cela tombe plutôt bien : si pour l’ex-numéro deux du groupe allemand la demande mondiale pour les véhicules low-cost ne va pas cesser de croître, il y aura aussi une demande pour de très grosses berlines allemandes.
Sur le même sujet
Laisser un commentaire
Vous devez vous connecter pour publier un commentaire.