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Constructeurs

Cette histoire-là *

Publié le 30 avril 2010

Par Alexandre Guillet
2 min de lecture
Mais délaissons le romanesque et les héros rêvant de construire des routes qui ne finissent jamais et ne mènent nulle part… D'autant que le Premier ministre ne fait pas partie de cette famille.François Fillon a donc...
...accepté de venir recevoir son prix d'Homme de l'Année automobile le 22 avril dernier. "Etre présent, c'est déjà un geste" dixit Alessandro Baricco. Mais de surcroît, son discours, que vous pouvez retrouver en intégralité ici, a marqué les esprits. Certes, ce n'était pas une assemblée de hiérarques de FO ou de virides militants de Greenpeace… La réaction des professionnels du secteur fut unanime : "Depuis longtemps, très longtemps, nous n'avions pas vu un homme politique de cette envergure défendre l'automobile avec une telle conviction et une telle détermination". Comme avec soulagement parfois.

Bien entendu, il est toujours des Cassandre morigénés qui, par exemple, s'alarment des conséquences terribles de l'après prime à la casse. En l'occurrence, on aimerait tant les entendre proposer autre chose et nous expliquer ce qu'il aurait fallu faire à la place de ce dispositif. Mais… silence. "Se demander si les choses sont vraies avant de se demander ce que nous en pensons est un exercice qui finit par paraître ingénu, tant il est passé de mode", écrivait Baricco dans son essai Next.
Dans son allocution, François Fillon dépassait ces clivages et se projetait vers l'avenir : "Derrière ce prix, il y a de fortes attentes, des défis industriels, humains et économiques, qui n'autorisent aucun relâchement". Présentés comme des réponses d'urgence à la crise, le FSI et les FMEA seront ainsi pérennisés et pourquoi pas, étendus à l'échelle européenne. Les rapprochements européens, notamment franco-allemands, seront favorisés. L'enjeu des nouvelles énergies sera pris dans toute son ampleur, qui ne saurait se trouver limitée au sur-médiatisé tout électrique.

Nous ajouterons que les constructeurs n'ont pas encore résolu tout à fait le problème de la sur-capacité de production, les nôtres ne s'étant d'ailleurs engagés à ne pas fermer d'usines sur le sol national que pour quelques années…

Le mot de la fin à Alessandro Baricco sans souci de principe de précaution : "Les choses ne sont plus ce qu'elles sont, mais ce qu'elles génèrent".

* Cette histoire-là, Alessandro Baricco, Gallimard - 2007, disponible en Folio

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