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Constructeurs

Carlos Tavares met en garde contre la pression inflationniste du prix des batteries

Publié le 2 octobre 2018

Par Catherine Leroy
2 min de lecture
Pour le président du directoire de PSA, entre 20 et 40 % du mix de ventes du groupe devra être électrifié pour répondre aux futures normes d'émissions de CO2 qui seront votées au Parlement européen, mercredi 3 octobre 2018.
Pour le président du directoire de PSA, entre 20 et 40 % du mix de ventes du groupe devra être électrifié pour répondre aux futures normes d'émissions de CO2.

 

A la veille du vote au Parlement européen des prochaines limites d'émissions de CO2 pour 2030, Carlos Tavares, président du directoire de PSA, n'a pas hésité à qualifier de raisonnable la position des députés européens allemands qui souhaitent abaisser de 30 % ces objectifs contre une position plus sévère de la commission Environnement de l'instance européenne qui, elle, souhaite une réduction de 45 %.

 

"C'est une position responsable qui a le mérite de ramener à la raison un certain nombre de députés. Nous devons être conscients que des députés de pays sans industries automobiles puissent voter des positions difficilement assumables par des pays où l'industrie automobile est puissante", avance Carlos Tavares. 

 

400 milliards d'euros de recettes fiscales liées aux carburants

 

En fonction de ce vote, le groupe PSA devra, à cet horizon de 2025 à 2030, vendre un mix de motorisations qui pourrait atteindre entre 20 et 40 % de modèles électrifiés. Mais ce constat ne sera pas sans conséquence pour les Etats : "Que vont devenir les 400 milliards d'euros de recettes fiscales en Europe et 37 milliards d'euros en France liées aux carburants", se demande le président du directoire du groupe PSA. 

 

Equilibre économique 

 

Plus globalement, c'est l'équilibre économique de cette filière de l'électrique qui doit être envisagé. Une augmentation de l'offre en véhicules électrifiés va apporter des tensions et une pression inflationniste sur le prix des batteries. Or, la production de ces mêmes batteries est pour l'instant toujours aux mains d'industriels asiatiques. 

 

Pour limiter cette tension, le président du directoire du groupe PSA milite pour l'émergence d'un champion européen de la batterie afin "de ne plus envoyer hors d'Europe 40 % de la valeur d'un véhicule électrique".

 

La question du nombre des infrastructures de bornes de recharge, qui relèvent de la responsabilité des Etats, reste également posée, tout comme celle de la production d'électricité. Isabelle Kocher, directrice générale d'Engie, lors de la conférence d'ouverture du Mondial de l'Automobile, n'hésitait pas à déclarer qu'au-delà de 20 % de pénétration de véhicules électriques dans une ville, les limites des réseaux électriques étaient atteintes. 

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