Carlos Ghosn évoque la bataille de la matière grise
Dans un post mis en ligne sur Linkedin, Carlos Ghosn annonce donc la création d'une équipe "Véhicule connecté et Services de Mobilité" au sein de l'Alliance Renault-Nissan. "L’Alliance Renault-Nissan lance le recrutement d’au moins 300 experts pour notre nouvelle unité consacrée au véhicule connecté et aux services de mobilité. Nous recherchons notamment des profils spécialisés en développement et ingénierie du cloud, analyse de données, Machine Learning et architecture des systèmes", écrit-il, avant d'ajouter : "Cette équipe, appelée 'Véhicule Connecté et Services de Mobilité', est dirigée par Ogi Redzic, arrivé à Paris de Chicago où il occupait un poste chez HERE, le service de cartographie détenu précédemment par Nokia sous le nom de NAVTEQ. Il a rejoint l’Alliance en janvier dernier."
Pour composer cette équipe, l'Alliance veut pouvoir compter sur les meilleurs talents et Carlos Ghosn souligne que cet enjeu devient de plus en plus névralgique, dans la mesure où la concurrence RH s'est encore aiguisée avec l'arrivée de nouveaux entrants dans l'écosystème automobile. "Nous sommes désormais en compétition, dans cette course aux talents, avec des entreprises non automobiles : Apple, Uber, Google et les start-up venues de Sunnyvale en Californie ou de Bangalore en Inde. Celles-ci investissent également dans la révolution technologique en cours", souligne-t-il.
En filigrane de ces propos, se trouve naturellement l'enjeu de l'attrait des groupes... Et, par extension, de l'intérêt de "dépoussiérer" la vieille image d'industriel pour pouvoir rivaliser avec des nouveaux groupes faisant valoir une image high-tech, agile, voire "cool". Carlos Ghosn ne s'y trompe pas et choisit ses mots : "Outre la création d’une start-up de 300 personnes au sein de Renault-Nissan, nous travaillons en étroite collaboration avec des fournisseurs intervenant dans le secteur automobile classique ou en dehors de celui-ci. Nous ne pourrons pas bâtir un avenir privilégiant les technologies zéro émission, zéro victime, sans conclure des partenariats." Start-up, ouverture, open innovation... la partition est maîtrisée. Avec une touche finale sur les opportunités "worldwide" d'un groupe de l'envergure de l'Alliance : "Nous offrons un vaste choix de carrières et d’évolutions professionnelles avec des possibilités de travailler à Paris, à Yokohama, ou dans nos pôles de recherche et de développement dans la Silicon Valley ou à Chennai en Inde".
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