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Constructeurs

Bruxelles promet une réponse "adaptée" en cas de hausse des taxes américaines à l'importation

Publié le 18 février 2019

Par Catherine Leroy
3 min de lecture
Une réponse "rapide et adaptée" : voilà la réponse de la Commission européenne à Donald Trump si jamais les Etats-Unis surtaxaient les importations de véhicules, comme semble le préconiser le rapport du ministère américain du Commerce.
Le rapport du ministère américain du Commerce voit les importations de véhicules aux USA comme une menace.

 

Les relations commerciales entre les Etats-Unis et l'Europe sont sous tension depuis la remise du rapport du ministère américain du Commerce à Donald Trump sur le niveau de menaces des importations de véhicules sur l'industrie automobile outre-Atlantique. Les conclusions de ce rapport seraient "positives" selon l'AFP. Donald Trump, en mai 2018, avait menacé d'augmenter de manière significative le taux de taxation des véhicules importés, pour atteindre 25 % de taxes.

 

"La Commission européenne est au courant de la conclusion d'une enquête menée par le ministère américain du Commerce sur la question de savoir si les importations de voitures représentent une menace pour la sécurité nationale américaine", a déclaré le porte-parole de la Commission européenne, Margaritis Schinas. "Si ce rapport se traduisait par des mesures préjudiciables aux exportations européennes, la Commission européenne réagirait de manière rapide et adéquate", a-t-il ajouté, lors d'un point presse à Bruxelles ce lundi 18 février 2019.

La Commission espère cependant pour le moment une issue "positive" des négociations commerciales entre l'Union européenne avec les Etats-Unis, après la trêve conclue entre le président américain Donald Trump et le président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker en juillet 2018.

 

L'industrie allemande dans le viseur américain

En 2017, un peu moins de la moitié (8,3 millions) des quelque 17 millions de voitures vendues aux Etats-Unis avaient été importées. Mais les voitures importées du Canada et du Mexique - qui viennent de conclure un nouvel accord de libre-échange avec les Etats-Unis (AEUMC) - devraient être exemptées de surtaxes. Ces deux pays produisent une majorité des voitures importées aux Etats-Unis (4,27 millions) devant le Japon (21% des importations), l'Allemagne (11%) et la Corée du Sud (8%).

En 2018, les groupes automobiles allemands ont exporté 470 000 voitures de l'Allemagne vers les Etats-Unis, selon la fédération des constructeurs VDA. Selon une étude du cabinet EY, des taxes douanières de 25% sur les voitures coûteraient 5 milliards d'euros aux constructeurs allemands, amenant la chancelière allemande à déclarer le 16 février 2019 à annoncer que "considérer que les automobiles européennes importées étaient une menace pour la sécurité nationale était "effrayant".

 

Baisse de 1,3 million de voitures vendues

De son côté, l'industrie automobile américaine s'est élevée contre la perspective de ces taxes qui, selon elles, nuirait à l'économie américaine et au secteur automobile mondial. La National Automobile Dealers Association (Nada) a averti que 366 900 emplois pourraient être perdus aux Etats-Unis du fait du renchérissement des automobiles. Les taxes risquent d'augmenter le coût des voitures de 2 750 dollars en moyenne, conduisant à une baisse des ventes de 1,3 million d'unités par an, selon l'organisation professionnelle.

Le président Trump a désormais 90 jours pour prendre la décision d'imposer ou non des taxes supplémentaires sur les importations de voitures et d'équipements automobiles.

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