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Constructeurs

Brouillards

Publié le 9 octobre 2009

Par Alexandre Guillet
2 min de lecture
Dans le dernier et forcément brillant opus de Pascal Quignard, on peut apprendre l'origine improbable du mot "corbillard". Aux XVIe et XVIIe siècles, les "corbeillats" étaient des coches d'eau transportant des nourrissons...
...qui étaient placés sous la surveillance de meneurs de nourrissons. Les coches d'eau naviguaient entre Paris et… Corbeil, pour mener les jeunes enfants de leur mère citadine à une saine nourrice villageoise ou inversement. "C'est ainsi que le corbillard, du temps où vivaient à Paris Malherbe, Racine, Esprit, La Rochefoucauld, La Fayette, La Bruyère, Sainte-Colombe, Saint-Simon, était un bateau de nourrissons qui voguait sur la Seine, longeant les berges, hurlant", écrit Pascal Quignard. Il ne nous dit pas si le mot s'est ensuite fait menaçant à cause de nombreux décès de nourrissons, mais on peut le supposer. D'ailleurs, qui souhaiterait transposer cette anecdote étymologique en scène cinématographique convoquerait sans nul doute le brouillard. Question de pathos.

Le brouillard et ses ombres.

Le brouillard était à Francfort, un brouillard d'inversion aurait dit les spécialistes. Le calme post-tempête ne cache pas l'inquiétude et le tintement des coffres vides n'a rien d'une mélopée enjouée. Heureusement, il y eut un concert d'étincelles. Dans la nuit des éclats promettant des marchés remis à flots et une nouvelle opulence re-nommée fée électricité. Mais selon les prévisions, il ne sert sans doute à rien de vouloir avoir le courant le premier.

Le brouillard sera à Villepinte, un brouillard orographique diront les spécialistes. Equip'Auto a failli ne pas avoir lieu, c'est vrai. Faillites, découverts non sans embonpoint, querelles de chapelle, vraie ou fausse grippe A, rien n'aura été épargné à l'événement et aux organisateurs. L'événement aura lieu et il faut s'en réjouir, surtout par rapport à la concurrence allemande et italienne.

Le brouillard enfin, c'est Fog en anglais, pardonnez-moi la facilité… Fog sera donc à Equip'Auto puisqu'il a été repris par plusieurs actionnaires sous l'égide de Jacob Abbou, mon patron, ben oui, c'est comme ça. Tout ce que j'écrirai pourra être retenu contre moi, c'est acquis. Juste un mot sur l'homme que je ne connais pas bien. Après la presse, le professorat dans une grande école, le mécénat et d'autres choses encore, le voilà industriel. Cela réhabilite la volonté et l'ambition. Juste un mot pour les employés de Fog que je ne connais pas. Je souhaite que le brouillard s'estompe vite.

Allez, comme on dit chez nous : "Bon Salon" !

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