Bolloré s'intéresse de près à Pininfarina
Selon Vincent Bolloré, la création de ce site de production de batteries représente un investissement de l'ordre de 250 millions d'euros et générera 300 emplois. Bien qu'isolé sur le choix des batteries Lithium-Métal-Polymère, il a réaffirmé sa foi en cette technologie, pour des raisons techniques, notamment de résistance à la chaleur. Le site aura à terme une capacité de production annuelle de 20 000 batteries, ce qui portera la capacité globale du groupe à 40 000 unités, via sa seconde usine canadienne. Rappelons qu'après avoir gagné l'appel d'offres Autolib', Bolloré a bénéficié d'un prêt de 130 millions d'euros de la BEI et que l'Etat français vient de lui accorder un prêt dit "véhicule décarboné" de 50 millions. Vincent Bolloré assure que les conditions ne sont pas plus avantageuses qu'auprès des banques et préfère y voir la confiance des pouvoirs publics en son projet...
Par ailleurs, Vincent Bolloré a levé un coin du voile du calendrier de livraison de la Bluecar dans le cadre du contrat Autolib' : 60 véhicules en juin, 250 en septembre et 3 500 à l'horizon 2016. Dans un premier temps, les Bluecar seront produites à Cecomp, en Italie, même si le site a une capacité de production réduite. Cette donnée explique, pour partie seulement, bien entendu, l'intérêt manifesté par Vincent Bolloré pour Pininfarina. On sait que dans leur JV 50/50 VEPB SAS, existe une option de put, pour 10 millions d'euros, et que Bolloré a de toutes les façons la possibilité de reprendre l'ensemble des parts. En outre, un porte-parole du groupe Bolloré vient d'officialiser l'envoi d'une lettre d'intention pour une entrée au capital de Pininfarina à hauteur de 30 %. Les choses pourraient s'accélérer dans la mesure où Pininfarina cherche toujours un repreneur et qu'après Magna, la rumeur du chinois BAIC a ému les places de marché, poussant ainsi l'organisme de contrôle italien à intervenir. Pour mémoire, la Banque Leonardo a été missionnée pour trouver un repreneur, une banque notamment détenue par Eurazeo, Allianz, l'IFIL, holding de Fiat, et qui compte d'ailleurs John Elkann à son Conseil. Dans la galaxie française de la banque, on retrouve aussi des personnalités comme Nicolas Mérindol, Patrick Sayer ou Jean Peyrelevade.
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