Bienvenue en 2034 ! : L’année de tous les records

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Depuis que l'automobile existe, jamais le marché mondial n'a atteint un tel sommet ! 93,9 millions d'unités ont été écoulées sur la planète cette année. La décennie commence bien. Après la grande crise de 2018-2020, la majorité des analystes de l'époque étaient loin de soupçonner une telle accélération des ventes. Il faut rappeler que durant cette période difficile, le marché mondial était retombé à un niveau proche de celui du début du siècle avec un peu plus de 65 millions. La très large restructuration entreprise par les constructeurs durant les années 2020 commence à porter ses fruits. En effet, beaucoup étaient dans une situation catastrophique au sortir de la crise, les poussant alors vers une nouvelle vague d'alliance et de fusion. Ainsi, des liens capitalistiques sont venus définitivement sceller les joint-ventures déjà existants. Dongfeng, partenaire historique de PSA en Chine, possède aujourd'hui 49 % du constructeur européen. Le groupe Renault-Nissan a, quant à lui, élargit son alliance à l'indien Mahindra et au russe Autovaz. Des partenaires orientaux choyés, tant leur marché domestique est encore porteur de croissance face aux marchés occidentaux saturés. En effet, la Chine et l'Inde ont représenté plus de 23 millions d'immatriculations en 2033, plus qu'en Europe de l'Ouest et qu'aux Etats-Unis. Un chiffre qui devrait d'ailleurs continuer à croître ces prochaines années même si la progression sera moins forte.
Avec plus de 11 millions de véhicules, Toyota a enregistré en 2033 sa 25e année consécutive au sommet de la hiérarchie mondiale. Cette domination sera-t-elle aussi longue que celle de GM durant le 20e siècle ? Toyota fait tout pour, mais on peut parier que Nanjing-Geely, Ford-Chang'an mais aussi GM, propriétaire du chinois SAIC, ne vont pas en rester là.

La surprise NAG

NAG, cette marque appartenant à un conglomérat américano-européen d'équipementiers, est la bonne surprise de ce bilan 2033. Créée en pleine crise, en 2019, NAG a connu un développement fulgurant. En effet, durant ces deux années qui ont conduit à la fin du modèle automobile du début du 21e siècle, notamment sous la pression grandissante des contraintes environnementales, les cinq équipementiers associés ont totalement repensé le mode de fabrication et de propulsion d'un véhicule. Ainsi, grâce à la démocratisation des nanocondensateurs, le stockage d'énergie et la recharge des batteries n'ont plus été un problème. NAG s'est engouffrée dans la brèche en proposant un véhicule électrique débarrassé des contraintes habituelles d'auto-
nomie notamment. De quelques centaines d'unités en 2022, la marque a mis sur le marché plus de 3 millions de sa CityCar, bien aidé, il est vrai, par le plan mondial d'assainissement du parc automobile. En effet, depuis février 2030, les principaux gouvernements de la planète, avec le soutien de l'Association Mondiale de l'Industrie Automobile (WAIA), favorisent les véhicules zéro émission avec de larges incitations fiscales. Les véhicules électriques gagnent donc du terrain sans toutefois faire de l'ombre, pour l'heure, aux véhicules traditionnels et hybrides qui se partagent le marché. Mais les choses pourraient s'accélérer pour les zéro émission d'autant que les premiers véhicules à piles à combustible de grandes séries s'affichent enfin à des prix compétitifs. A titre de comparaison, une Chevrolet Impala PAC est facturée 17 500 dollars alors que la star des hybrides, la Toyota Corona, s'affiche à 16 800 dollars.

 Christophe Jr. Jaussaud