Autoradios : les grandes marques ont la vie belle
Autobacs
Appelez la sécurité !
Pêle-mêle, marques A, B et C sont clairement exposées et chacune a sa chance. Les tarifs débutent à 49.90 euros. Sur le pan de mur dédié et astucieusement divisé par marque, il manque Sony. Le fabricant a "décidé d'arrêter de vendre ses produits chez nous", nous indiquera-t-on. Nous faisons un premier tour d'horizon du large choix, un second, un troisième… L'attente se fait longue, jusqu'à ce que l'agent de sécurité, nous propose son aide. Il nous dirige rapidement vers deux marques : Alpine et Pioneer. "Ce sont les deux meilleures", conseille-t-il, se basant surtout sur la réputation. Dépassé par nos questions, il va trouver le vendeur. Nouveau travail de découverte, qui tourne court : "Quel type de produit ? Quel budget ?" demande-t-il. Sa réponse à nos besoins : Alpine CDE 104 BTI, à 249 euros. "Il intègre tout ce que vous voulez et puis les autres marques ne valent pas Alpine", argumente-t-il. Il fait un aparté sur un produit DVD à 749 euros. Nous évoquons Kenwood, ce qui lui rappelle l'existence d'un autoradio équivalent, le BT6044U, à 189 euros. Le budget est atteint, sans même avoir encore abordé la question de l'installation et de l'interfaçage au véhicule. Cela fait, une enveloppe supplémentaire de 100 euros.
Conclusion : Il aura fallu pas moins de deux personnes, dont un agent de sécurité, pour nous renseigner, qui plus est de façon hasardeuse. Et concernant le respect du budget, ils repasseront…
L'Auto
La qualité, moins cher
Les emballages des autoradios sont empilés dans une vitrine. A première vue, rien d'attrayant, d'autant que le choix est assez pauvre. Ce n'est pas le marché premier de l'enseigne de centre-auto. Nous demandons conseil. "Que recherchez-vous comme type de produit ?" Le vendeur, nous propose un autoradio Neom AR 821, à 59 euros et détaille l'ensemble des fonctions : radio, CD MP3, USB, entrée auxiliaire, compatibilité iPod en expliquant le fonctionnement et l'utilité de chacune. Nous ne connaissons pas Neom et feignons la crainte. "Ce sont des produits corrects qui affichent un très bon rapport qualité/prix", rassure-t-il. Il nous propose alors des marques plus prestigieuses, comme Alpine CDE-120 Ri, à 179 euros, réunissant toutes nos conditions, "mais les prix ne sont plus les mêmes", souligne notre vendeur. Il est décidé à nous faire économiser nos deniers. Peut-être envisage-t-il de nous vendre des HP en option. "Pourquoi dépenser plus cher alors que les marques B sont aussi fiables ? ".
Remarque bien singulière. Quid de la prise en charge des disques durs de grosse capacité ? "Rien n'est précisé sur la boîte, donc pourquoi y aurait-il un problème ?", réfléchit-il, bien qu'il admette n'avoir jamais essayé. "Pour une 307, il faut prévoir un boîtier pour récupérer les commandes au volant. C'est assez facile à monter. Sinon nous pouvons vous l'installer, il faut juste prendre rendez-vous 48 heures à l'avance."
Conclusion : Notre vendeur semble avoir de l'expérience. Compte tenu de notre budget, il nous a directement orientés vers des solutions d'entrée de gamme, sans toutefois nous occulter les systèmes et les fonctionnalités des machines plus évoluées.
Feu Vert
La marque des hauts de gamme
Sans que l'on nous ait présenté le moindre produit, nous sommes orientés vers le CDE 120 RI d'Alpine. Il est en promotion à 179 euros au lieu de 199 euros, un argument qui n'est malheureusement pas avancé. De toute façon, l'aspect budgétaire n'a jamais été évoqué. Le vendeur explique la différence entre la fonction iPod et iPod Option, indiquée sur les emballages produit : "Dans le premier cas, vous avez le câble fourni, dans le second, il faut l'acheter". Puis, il nous resitue Alpine dans le paysage comme la "marque choisie par tous les constructeurs haut de gamme". Nous tentons une incursion naïve sur le terrain inconnu du Takara CDV 1140 et de son écran vidéo, à 199 euros. "C'est un produit japonais quelque peu différent, qui met l'accent sur le gadget", répond le conseiller. Il ne cherche donc pas à nous extorquer plus d'argent mais à nous satisfaire. Et si nous avions un disque dur de grosse capacité à brancher ? Il nous invite à revenir avec afin de vérifier la compatibilité des autoradios, expliquant que ses précédents tests se sont soldés par des résultats imprévisibles. "Il faut donc s'assurer pour ne pas acheter un produit inadapté".
Conclusion : Comme dans de nombreuses enseignes, on ne prône ici que les grandes marques. Un problème pour les nouveaux arrivants, qui, même s'ils se révèlent de qualité, pâtissent de leur manque d'image.
Autobacs
Un fantôme nommé Sony
Nous entrons dans le magasin et faisons un tour de reconnaissance. Sur un îlot, les produits d'entrée de gamme. Sur le mur derrière, les marques plus connues. A notre grande surprise un panneau Sony trône parmi les autres enseignes. Depuis quand Autobacs commercialise-t-il à nouveau des produits Sony ? Au temps pour nous, c'est une méprise car, en dessous, sont exposés d'autres marques de seconde zone. Vestiges du passé. Tout comme l'enseigne Blaupunkt qui surplombe aussi des postes autoradio JVC. Le conseiller nous prend rapidement en charge et nous laisse exposer l'objet de notre visite. Il y a du choix, il comprend donc que nous ayons besoin d'un guide. "Vous faut-il un produit vidéo ou juste musical ?" Ce qui lui permet d'élaguer le terrain et de se diriger vers une partie précise du rayon. Les Clarion CZ 509, à 189 euros et Kenwood BT 6044, à 229 euros conviendront selon lui. Autrement il faudrait monter chez Alpine. "Quel est votre budget ?" Une fois qu'il en prend connaissance, il nous recommande chaudement les deux premières propositions, "qui sont les seules à faire du Bluetooth". Il prépare ensuite ses ventes futures expliquant que ces postes ont des bonnes qualités de son et pré-équipés pour les amplis. Le discours est clair et rassurant. Il ne se presse pas malgré l'affluence. "La connectivité avec l'iPod se fait par le câble spécifique que vous utilisez sur votre ordinateur et vous récupérez toutes les fonctions de l'appreil. Et dans le cas du téléphone en général, le Bluetooth bascule le son sur les enceintes de la voiture." Nous sommes hors budget, mais il nous propose des solutions de financement en caisse.
Conclusion : Les explications sont claires, le vendeur semble connaître les produits et fonctionnalités, même s'il nous proposera une solution trop chère… On reprochera, là encore, l'absence de proposition alternative dans nos prix.
Norauto
Prudence et professionnalisme
Emplacement idéal par excellence, Le centre Norauto visité est placé près d'une "locomotive", un hyper Auchan. De quoi normalement drainer automatiquement une clientèle nombreuse. A l'intérieur, le corner Autoradio est situé au fond du point de vente, et partage son espace avec les systèmes de navigation. En fait, disons que l'on voit bien que les PND s'étendent tandis que l'offre autoradios s'amenuise… Premier constat, les vendeurs n'attendent pas le chaland. En fait, c'est seulement quand deux autres clients s'approchent que deux employés arrivent. Au premier abord, et dès la première question concernant mon véhicule, le jeune homme ne sait pas répondre. Une 407 de 2006, ça lui pose visiblement un problème. En fait, il est simplement prudent et se renseigne auprès de son collègue pour savoir si, en plus de l'autoradio, mon véhicule va nécessiter d'autres accessoires. Plutôt sympa, le vendeur veut éviter de dépasser mon budget. D'ailleurs, ça se confirme. En plus de l'autoradio, je devrais acheter ce qu'il appelle une entretoise, un enjoliveur pour combler les différences entre l'appareil d'origine et les formats standard vendus dans le commerce… Au vu de mes doléances, mon interlocuteur se dirige tout droit vers un autoradio Alpine, un IDA X-301, à 160 euros qu'il considère comme le meilleur. Il m'a bien signifié que ce modèle ne disposait pas de lecteur CD, mais qu'importe, puisque je cherche une connexion Iphone. Il m'explique d'ailleurs la différence entre une machine qui gère l'iPhone et celle qui dispose d'un simple connecteur USB. Le jeune homme semble donc maîtriser son sujet. Mais c'est au niveau des prestations qu'il va être très fort. Quand je lui parle de montage, toujours prudent, il prend conseil auprès du monteur maison. A son retour, pas de problème, il peut le monter, sous réserve de voir le véhicule. Il veut, en fait, vérifier la présence ou non de l'option téléphone, et savoir de quel équipement je dispose d'origine. Ce qui conditionne la présence du réseau multiplexé dans la console centrale, et ajoute donc à la complexité du montage. Là encore, il sait de quoi il parle. Ma 407 étant très simple, il m'annonce un forfait pose à 23 euros, incluant la pose du câble de connexion iPhone dans la boite à gants. Le vendeur ne m'a toujours rien vendu, et cela fait maintenant 20 bonnes minutes que je suis là. Mais pour terminer, très aimable, il me propose un devis en bonne et due forme, et, comme il ne dispose pas de fiche produit pour cet autoradio, il m'offre la photocopie de son descriptif de magasin. Enfin, il ne manque pas de me faire l'article sur les systèmes d'extension de garantie disponibles dans l'enseigne.
Conclusion : Rien à dire, ce vendeur a rempli son rôle de conseil, sans faire la moindre erreur. Comme quoi les centres auto savent aussi faire preuve d'expertise, en tout cas en électronique embarquée. Seul bémol, concernant le montage, puisque mon ami, parlant des 23 euros de montage, a omis les 20 euros supplémentaires pour le démontage, qui figurent pourtant sur le devis…
Sur le même sujet
Laisser un commentaire
Vous devez vous connecter pour publier un commentaire.