Autolib’ : appel d’offre lancé !

...attaque la mairie de Paris en justice et que certaines voix s'élèvent au sein même du Conseil de Paris.

Dans les cartons de Bertrand Delanoë depuis de longs mois, le projet Autolib' vient de franchir une nouvelle étape puisque la mairie de Paris (associée à 27 communes de sa banlieue) a officiellement lancé son appel d'offre ce jeudi 10 décembre. L'objectif : mettre 3 000 véhicules électriques, répartis sur 1 000 stations (dont 700 dans Paris intra-muros) à la disposition des futurs abonnés. On en sait d'ailleurs un peu plus sur le visage de ce futur réseau. Ces stations compteront en effet 4 à 6 places, quand celles-ci se situeront sur la chaussée (500). Les 200 stations prévues en sous-sol en compteront quant à elles une dizaine. Côté coût d'utilisation, là aussi, Annick Lepetit, la présidente du syndicat mixte Autolib' a levé un peu plus le voile. "Un abonnement d'environ 15 à 20 euros par mois, auquel s'ajoutera un tarif à l'usage autour de 5 euros la demi-heure", a t-elle détaillé. Ouvert aux différents dépôts de candidatures jusque février 2010, le choix du gestionnaire sera quant à lui finalisé en fin d'année 2010. "Ils sont déjà nombreux" nous annonce t-on. L'un d'eux regroupe 4 prestataires importants : Avis, RATP, SNCF et Vinci Park. Nous n'en savons, en revanche, pas plus sur le futur fournisseur desdits véhicules. Autolib' devrait entrer en service en septembre 2011.

Bel et bien lancé, le projet continue par ailleurs de faire parler. Les élus Nouveaux Centre du Conseil de Paris ont en effet demandé la suspension du projet, dont ils estiment que l'investissement (estimé à 35 millions d'euros) sera "lourd et aléatoire". Ces derniers veulent en effet le remplacer par un système de petits taxis électriques à bas coûts, baptisés ParisCab, selon eux, moins chers et offrant un meilleur service qu'Autolib'. Mais ce n'est pas là le seul accroc fait au projet puisque Europcar vient de poursuivre en justice la maire de Paris pour "contrefaçon" et "concurrence déloyale". Le loueur estime en effet qu'Autilb' se rapproche un peu trop de son offre de location nommée… Autoliberté.