Année record pour Renault qui redevient le 2e constructeur européen
Le précédent record de 2005 (2 535 000 ventes) est donc tombé et Jérôme Stoll, directeur général adjoint Commerce et VU, s’en réjouit d’autant plus que “toutes les marques ont contribué à la croissance, ainsi que toutes les régions”. Le groupe affiche désormais une part de marché mondiale VP+VU de 3,7 % et de 4,4 % sur le seul VP, avec une croissance en volume de 12,8 %. Le groupe en profite pour reconquérir la deuxième marche du podium européen, gagnant près de un point de part de marché et confortant sa position dominante sur le VU (15,9 % de PDM) tout en restant 3e sur le VP derrière PSA et Volkswagen. Hors d’Europe, les volumes de ventes ont augmenté de 26 %, à près de 983 000 unités. Le volume des ventes hors Europe représente dorénavant 37 % du total, contre 34 % en 2009. Le Brésil (160 303 unités), la Corée du Sud (155 697), la Turquie (113 380) et la Russie (96 463) font ainsi partie des dix principaux marchés du groupe. Cette donnée est naturellement à mettre en perspective avec le fait que Renault soit absent des marchés nord-américain et chinois, pour l’heure réservés à Nissan. A l’avenir, la décantation des dossiers en Russie et en Inde permettra aussi d’y voir plus clair.
La force des réseaux
Au niveau des marques, Renault progresse de 13,6 % en volume par rapport à 2009 notamment grâce à la famille Mégane et au programme Entry, incluant le jeu de badge sur la gamme Dacia dans certains pays. De son côté, Dacia rend une carte de + 12 %, sortant du lot en France (plus de 4 % de PDM) et s’installant peu à peu ailleurs en Europe (1,6 % de PDM en hausse de 0,3 %). Enfin, Renault Samsung Motors a connu une augmentation de ses ventes de 19 % sur ses deux pays, Chili et Corée du Sud, ce dernier devenant le 4e marché mondial du groupe. Si Renault se veut volontiers évasif sur les prévisions chiffrées de 2011, Jérôme Stoll table cependant sur une croissance mondiale de 4 %, l’Europe devant rester relativement étale, entre 0 et - 2 %. Pour la France, le repli est estimé à environ 13 %, même si les marchés VU et Entreprises sont jugés porteurs. Jérôme Stoll affirme son optimisme et définit deux lignes de force pour l’exercice en cours : la poursuite du développement à l’international et le lancement de la gamme de VE au second semestre. Vu le relatif dénuement du plan “produits” en 2011, on peut tout de même émettre quelques réserves… Surtout que le potentiel du VE restera dans un premier temps à l’état embryonnaire. Des réserves qui s’appliquent essentiellement à la marque Renault, et non au groupe, et qui peuvent être extrapolées sous un angle positiviste. En effet, alors que la marque traverse une période creuse (plan “produits”, design…), il convient de saluer la performance et l’efficacité, à la fois géographique et commerciale, de ses réseaux. Ce sont assurément eux qui maintiennent actuellement le navire à flots. Une situation que l’on pourrait rapprocher de celle que Citroën a connue dans un passé pas si lointain, par exemple.
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