Aixam : le leader ne lâche rien !
...Un peu à la façon du Citroën de l'époque Michelin, aucune nouveauté n'est prévue… jusqu'à la minute ou les bâches se lèvent ! Cela dit, la riposte était prévisible. Piqués au vif par le dynamisme de la concurrence, en particulier celui de Ligier, qui s'exprime même sur un terrain inattendu - le rachat de Microcar est sur toutes les lèvres (cf. encadré) ! les équipes de Philippe Colançon font un beau tir de barrage.
FOCUS
Aixam, le millésime 2 Outre le nouveau dessin des carrosseries, la gamme Aixam a été entièrement rebaptisée. Avec à la clé des appellations beaucoup plus seyantes que les anciens "A721-41-51" ! |
Non que le leader du marché montre quelque signe de fatigue ! D'évidence, avec le concours de la marque d'utilitaires Méga, le savoyard se porte comme un charme, comme en attestent les 504 immatriculations réalisées en mars sur notre sol. Tout du moins, les 42,4 % de parts de marché national que cela représente, témoignent d'une santé de fer. La refonte de la gamme intervient plus comme une intervention préventive, histoire de rappeler "qui est le patron" !
Rappelons en effet qu'au-delà de l'alliance en passe d'être nouée entre les numéros deux et trois du marché, la concurrence ne compte pas se reposer sur ses lauriers. Au premier chef, Microcar affûte dans l'antichambre une auto complètement inédite, mais que l'on dit beaucoup plus classique que les MC1-2. Mais pas seulement : parmi les "petits" constructeurs, la Chatenet "Mini" (son look rappelant beaucoup la star anglo-allemande !) est évidemment attendue avec impatience. Et puis, JDM comme Bellier fourbissent à n'en pas douter leurs armes.
Il est du marché de la minivoiture comme de l'automobile : les renouvellements se font cycliquement, selon une fréquence qui est de l'ordre de quatre à cinq ans. Aixam fait pourtant exception à cette règle. En effet, le poids de la marque et de son réseau bien implanté lui épargne une refonte intégrale de ses modèles. Ainsi, d'évolutions en restylages, la série "Twingo" née 300-400 aura fait sept ans de carrière, jusqu'aux ultimes 400.4 et 500.4 Evolution. De fait, la nouvelle gamme repose encore solidement sur la structure et la technologie des modèles "A701", évidemment mise à jour. Le premier changement est celui des noms : c'en est fini des "matricules", aussi romantiques que des formulaires de Sécurité Sociale !
Un style plus classique, mais pas seulement
Résumons-nous : la berline courte A721 est remplacée par une City, la plus longue A741 par une Roadline, tandis que le cabriolet à toit démontable Scouty et le break Crossline gardent leurs appellations. Ce dernier reçoit tout de même la nouvelle proue et les améliorations globales profitent à toute la gamme…
En tout cas, s'agissant des berlines City et Roadline, le nouveau style se remarque nettement. Le nez est complètement redessiné, allongeant l'auto de 62 mm. De quoi faciliter l'accès à la mécanique, et ménager des zones de déformation plus importantes en cas de choc. Même s'il faut rappeler encore et toujours que les voitures sans permis n'ont que très peu d'accidents, que ce soit dans l'absolu ou rapporté à la taille du parc français…
Au petit jeu du mimétisme, la proue prend cette fois des accents de Peugeot, avec la large entrée d'air du pare-chocs encadrée par les deux mini-bandeaux de protection noir. D'autant que les nouvelles optiques s'étirent vers le haut en amande… De profil, on note les passages de roues plus marqués et surtout le nouveau dessin de la glace de custode, beaucoup plus grande et aux arêtes arrondies. La poupe proprement dite présente moins de changements, si ce n'est l'élargissement vers le haut des feux arrière grâce à l'ajout de petits catadioptres et la poignée de hayon chromée au-dessus de laquelle on trouve un logo Aixam agrandi. En bref, le style automobile de la gamme s'affirme encore, plus mature et "costaud".
L'habitacle surprend moins, la planche de bord conservant le même style que sur les "A7..". Cela dit, la qualité perçue fait un nouveau bond en avant en adoptant de nouveaux grainages de plastiques, au toucher plus agréable, et le graphisme des compteurs est revu. D'autre part, l'équipement reste à la pointe de ce qui se fait sur le marché : glace conducteur à descente automatique, allumage des feux de détresse en cas de freinage brusque, encapsulage moteur complet en série…
Sur le plan mécanique, le Kubota 400 cm3 a encore été revu dans le sens d'une meilleure insonorisation, tout en adoptant un nouveau variateur offrant un meilleur frein moteur.
Cette gamme largement remise à niveau s'accompagne d'une grille de tarifs assez peu modifiée : les City, Roadline et Crossline prennent entre 200 et 400 euros en moyenne. De la sorte, Aixam apparaît mieux armée que jamais pour 2008, ou la bataille promet d'être rude, notamment au second semestre…
Photo : Grosse refonte pour les berlines Aixam : la proue est revue dans un style d'inspiration Peugeot 207 !
ZOOMLigier rachète Microcar |
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