10 milliards d’euros de crédits en 2003

...se satisfaire d'une nette amélioration de son taux d'intervention en 2003 : sur 100 VN vendus en Europe de marque Renault ou Nissan, 36,4 l'ont été avec un produit financier RCI, soit 3,7 points de mieux qu'en 2002. Dans le détail, le taux de pénétration du financement est de 30,7 % pour la marque Nissan (soit 5,1 points de mieux qu'en 2002) et de 37,7 % pour la marque Renault (3,6 points de mieux). Sur le seul marché des particuliers, la pénétration de RCI Banque serait de 48 % sur les ventes Renault et de 34 % sur les ventes Nissan. La faiblesse des taux et une présence accrue dans le réseau Nissan ont permis de réaliser plus d'un million de dossiers de financement (hors cartes de crédit revolving), soit 10,6 % de mieux qu'en 2002. 71 % des financements ont été réalisés hors de France et 64 000 dossiers hors d'Europe occidentale. En valeur, la progression est de 12,5 % à 10,2 milliards d'euros de financement accordés, "soit une progression nettement supérieure à la croissance moyenne du crédit à la consommation, 5%", souligne Philippe Gamba, le P-dg de RCI. L'encours net à fin 2003 progresse de 9,7 % à 21 milliards d'euros, dont 10,5 milliards de crédit clientèle (+ 10 %), 5,4 milliards de crédit bail et LLD (+ 11,4 %) et 5 milliards de financement réseaux (+ 7,4 %).

15,7 % de retour sur capitaux propres

La rentabilité est également en nette progression, grâce aux taux favorables qui ont permis d'améliorer de 10,3 % le produit net bancaire (1,114 milliard d'euros). Ainsi, avec un résultat après impôt de 255 millions d'euros, RCI affiche une rentabilité des capitaux propres de 15,7 % (+ 2 points par rapport à 2002), bien au-dessus de son objectif minimum de 12 %. "La rentabilité est moins bonne en France pour différentes raisons, a reconnu Philippe Gamba : une concurrence plus forte qu'ailleurs avec davantage d'acteurs (constructeurs, établissements spécialisés des banques,GMS) ; une structure ancienne, 80 ans, forcément plus lourde à gérer que de jeunes filiales ; une offre de produits plus large et une réglementation plus complexe". Il a rappelé que de nombreuses restructurations avaient permis, par le passé, de réduire les frais de fonctionnement en France et que d'autres, sans licenciements, suivraient. En 2003, les frais de fonctionnement ont été réduits (1,91 % des encours moyens contre 1,95 % en 2002). En revanche, les coûts de distribution se sont accrus : 1,24 % des encours moyens en 2003 contre 1,07 % en 2002. Enfin, le groupe se satisfait d'une réduction de son coût du risque, à 0,68 % des encours moyens en 2003 (contre 0,78 % en 2002 mais 0,52 % en 2001...). Sur ce point, Philippe Gamba a rappelé qu'une direction du risque avait été créée, qui centralise désormais le scoring pour toutes les filiales du groupe. Côté produits, Philippe Gamba s'est satisfait des bons résultats enregistrés par le produit fidélisant, New Deal : "Avec 149 000 dossiers, nous réalisons une pénétration de 20 % sur les ventes VN à particuliers soit beaucoup mieux que notre objectif de 15 %". Proposés sous trois formats différents, New Deal est commercialisé à 69 % en crédit ballon, à 29 % en LOA et à 2 % en LLD à particulier. L'activité auprès des entreprises s'est bien portée, avec une progression de 11 % du parc géré et financé en LLD à 430 000 véhicules (dont 80 000 uniquement gérés). L'objectif de Renault Parc Entreprises est de gérer un parc de 456 000 véhicules (+ 6 %) en LLD en 2004.

Xavier Champagne