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Distribution

Le volume d'annonces d'occasions se tarit en Europe

Publié le 21 avril 2021

Par Gredy Raffin
5 min de lecture
L'offre disponible sur les sites de petites annonces dans les cinq pays majeurs d'Europe de l'Ouest connaît un léger fléchissement. Selon le baromètre de la plateforme Le Parking, le nombre de VO exposés en ligne a baissé de 1,9 % entre mars et avril 2021.
Sur fond de recul de l'ordre de 1,9 % en Europe de l'Ouest, l'Allemagne a perdu 3,1 % de volumes d'annonces entre mars et avril 2021.

 

Alors qu'à l'instar de la France, l'Europe s'est recroquevillée dans un élan de confinements multiples, les annonces de véhicules d'occasion diffusées en ligne ont connu un léger tassement entre mars et avril 2021 dans les cinq pays majeurs de l'Ouest. D'après les données collectées par la plateforme Le Parking pour le Journal de l'Automobile, 3 870 986 véhicules d'occasion (VP et VUL) étaient disponibles à la vente sur les sites des infomédiaires, le 15 avril, soit 1,9 % de moins que le mois précédent. En détail, les VP ont perdu 1,7 % à 3 655 407 VP et les VUL ont fondu de 5 %, à 215 579 unités durant la période.

 

L'Allemagne, l'Italie et l'Espagne ont été des marchés particulièrement exposés à ce phénomène de repli. Outre-Rhin les sites de diffusion des annonces ont enregistré un recul total de 3,1 %, à 1,556 million d'unités, engendré par un affaissement de 2,8 % des annonces de VP, à 1 475 872 et de 8,3 % des utilitaires de seconde main, à 79 089 unirés. En Italie, le repli général a dépassé les 5 % avec notamment -5,1 % pour les VP (539 507 annonces) et -5,7 % pour les utilitaires (20 515 annonces). En Espagne, les 502 768 VP exposés correspondent à une baisse de 3,9 %, tandis que les utilitaires accusent une perte de 8 %, à près de 36 000 unités.

 

Il n'y a qu'en France et en Belgique que le nombre d'annonces évolué à la hausse. Entre mars et avril, 2,5 % de VP en plus s'exposaient sur la toile en France, soit 988 890 unités. Les utilitaires ont stabilisé à 69 080, soit à peine 100 unités de moins. Globalement, l'offre s'est donc densifiée de 2,3 % dans l'Hexagone, à 1 057 970 véhicules d'occasion disponibles. Dans le plat pays, la courbe fait état d'une progression de 2,5 %, à 159 278 occasions en ligne. Les VP ont pris 2,6 % à 148 370 unités et les VUL d'occasion ont gagné 2,4 % à 10 908 unités.

 

Stabilité générale des prix

 

La France reste le territoire sur lequel les annonces de professionnels sont les plus faibles en proportions. Seules 63 % des offres émanent d'un compte d'entreprise. En Italie les annonces en BtoC pèsent 67 %, contre 68 % en Espagne et en Belgique. Avec 76 % des publications à leur compte, les professionnels allemands contrôlent davantage leur marché domestique.

 

En termes de prix affichés, l'Europe se trouve dans une certaine stabilité. Considérant les montants moyens réclamés par les professionnels et les particuliers dans les cinq pays, soit 16 609 euros, il s'avère que le niveau est resté pratiquement égal d'un mois sur l'autre (-0,1 %). En France, les professionnels ont réhaussé de 0,4 % à 21 269 euros en moyenne, tandis que les particuliers ont abaissé les montants de 5,7 %, à 10 690 euros. Remarquable, il ne s'agit pourtant pas de la fluctuation la plus importante tous canaux et tous pays confondus à en croire Le Parking.

 

Lire aussi : L'occasion sur un rythme record

 

En effet, l'Espagne a connu une forte inflation du marché de gré à gré. A 12 982 euros de moyenne en avril, les véhicules d'occasion vendus par des particuliers ont bondi de 7,4 % en valeur. Les Allemands ont été plus mesurés. Les particuliers vendent en moyenne à 11 286 euros (+1,7 %) quand les professionnels affichent des étiquettes à 24 205 euros de moyenne (-0,8 %). En Italie, tous les prix s'affaissent. Ils sont de 19 231 euros chez les pros (-0,9 %) et de 10 665 euros chez les particuliers (-1,4%). Il faut toujours compter 23 574 euros chez les revendeurs Belges contre 12 781 euros pour les particuliers (-2,2 %).

 

La France se rafraîchit

 

46 % des annonces ont moins de 30 jours en France, ce qui place le pays en tête du classement de la "fraîcheur". D'ailleurs la rotation s'améliore sensiblement pour les professionnels puisque les annonces ont en moyenne 59 jours de publication (contre 63 jours, lors du relevé de mars). Les sites allemands et belges ne sont pas en reste puisque 42 % des annonces ont aussi moins de 30 jours de présence en ligne. L'Italie et l'Espagne sont plus à la peine de ce côté avec respectivement 33 % et 34 % de publications de moins de 30 jours.

 

Résultat la rotation se détériore sur la péninsule italienne. Les professionnels exposent leurs VO depuis 73 jours en moyenne (+19 jours). Au pays de Cervantes, paradoxalement, la situation s'éclaircit cependant puisque les produits ont en moyenne 61 jours de présence en ligne, contre 66 jours à mi-mars. Si la Belgique présente le meilleur bilan avec 43 jours en moyenne chez les pros, l'Allemagne gagne 2 jours de rotation à 65 jours. Des statistiques qui subiront encore l'influence des mesures sanitaires peut-on anticiper la publication du prochain baromètre. 

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