Ewigo parle d'un été fabuleux
Après une période de confinement bien gérée, grâce à l'apport d'outils digitaux qui ont permis de maintenir 30 à 40 % de l'activité dans les agences du réseau nationale, Florent Barboteau, le fondateur de l'enseigne Ewigo, se dit satisfait des dernières semaines écoulées. "Nous avons connu un été fabuleux", a-t-il confié au Journal de l'Automobile. Et pour cause, après une hausse de volume de 143 % en juin, il a récidivé en signant une croissance de 96 %, en juillet avec 1 200 unités au tableau.
Outre la réussite sur le plan quantitatif, le dirigeant note aussi une évolution positive en termes de qualité. "Il y a une légère montée en gamme. Les clients se sont autorisés à commander des allemandes, relève le Florent Barboteau. Ils ont aussi été moins portés sur la négociation du prix car le plaisir est devenu, alors, un critère plus important", souligne encore celui qui note une hausse du panier moyen. "Mais cela ne peut pas être une tendance durable et le phénomène devrait s'estomper", se montre-t-il réservé vis-à-vis de la rentrée qui se prépare.
Le réseau se renforce
Il n'oublie pas que la crise a fait des victimes dans son réseau et que trois agences au moins ont baissé le rideau, en France, dont celle de Boulogne-Billancourt (92). Le fondateur n'exclut pas de devoir enregistrer d'autres défections dans les mois à venir. Comme ailleurs, les fragilités sont parfois exacerbées. Mais le solde reste positif. Ewigo, qui revendique une présence dans près de 80 villes hexagonales, continue de recruter, selon les dernières actualités diffusées auprès des partenaires.
Un franchisé vient, effectivement, d'ouvrir à Langon (33). Il avait été précédé par des investissements à Compiègne (60), Laon (02) et Besançon (25), au cours des semaines passées. En cette fin du mois d'août, Florent Barboteau a rendez-vous pour signer avec des nouveaux entrants, à Soisson (02) et Serris (77). Ils renforceront toute cette région du Grand Est parisien, que le président d'Ewigo juge particulièrement dynamique. "Potentiellement, nous avons trois signatures en attente en septembre, nous ne devrions pas perdre le rythme", se félicite-t-il.
Pression publicitaire
Ces partenaires viennent majoritairement du monde de l'automobile. A la prudence observée chez les investisseurs avant le confinement semble avoir succédé un esprit entrepreneurial, porté par des commerciaux désireux de "prendre leur destin en main dans ce contexte d'incertitude", retient Florent Barboteau de ses entretiens de recrutement. Un rapide revirement dont il entend tirer parti. "Peut-être se rendent-ils compte que l'avenir de la distribution n'est pas les réseaux traditionnels", glisse-t-il.
Attirer les clients doit demeurer la priorité. Ewigo s'en donne les moyens. Durant trois semaines, au cours de la période estivale, l'enseigne s'est payé le luxe de s'afficher sur la chaîne TF1. Elle a sponsorisé des programmes phare et touché ainsi plus de 5 millions de personnes. La direction de la franchise devrait poursuivre ses efforts marketing à la rentrée. Avec de la télévision certainement et de la radio, aussi, selon toute vraisemblances. "Il est certains que nous allons accélérer sur le digital", pose Florent Barboteau. Il aura d'autant plus les moyens qu'il va faire l'impasse sur le salon de la franchise et retrouver du budget.