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Les clés pour comprendre la réforme de la formation professionnelle et de l'apprentissage

Publié le 11 février 2019

Par Romain Baly
3 min de lecture
Promulguée en septembre 2018, cette mesure vise à lutter contre le chômage en misant sur l'apprentissage. Pour mieux appréhender cette réforme, l'Anfa multiplie les rencontres avec les professionnels du secteur.
Sabrina Kockenpoo, déléguée régionale Ile-de-France de l'Anfa, à l'occasion d'une matinée d'information organisée au Garac.

 

Près de six mois après avoir été promulguée, la loi "Pour la liberté de choisir son avenir professionnel", soit la réforme de la formation professionnelle et de l'apprentissage, peine encore à être parfaitement appréhendée par les salariés et les employeurs. C'est précisément pour répondre à leurs questions et les aider à comprendre tous les tenants et les aboutissants de cette mesure que l'Anfa multiplie les points de rencontre. Le 31 janvier 2019, c'est au Garac qu'environ 80 personnes se sont réunies pour assister à la présentation de Sabrina Kockenpoo.

 

Pas de révolution mais de multiples ajustements

 

Accompagnée de ses équipes, la déléguée régionale Ile-de-France de l'Association nationale pour la formation automobile a tenu à rappeler les bases de cette réforme qui va de pair avec celle de l'assurance chômage, à savoir, lutter contre l'inactivité en misant sur l'apprentissage et en permettant aux demandeurs d'emploi de mieux choisir leur formation. Pour ce faire, la loi prévoit un renforcement des structures de formations. Les organismes paritaires collecteurs agréés (OPCA) deviennent ainsi des opérateurs de compétence (OPCO) ce qui implique, dans l'automobile, une évolution de l'Anfa.

 

Celle-ci devient l'interlocuteur privilégié de la filière en assurant le développement et le financement de l'alternance et de la formation. Ce financement, justement, ce fera désormais par le biais d'un nouvel organisme, France Compétences, chargé d'encadrer l'attribution des fonds. Cette réforme impacte aussi directement les dispositifs d'alternance. Le contrat de professionnalisation évolue en étant allongé à 36 mois (contre 24 mois auparavant), en permettant à l'alternant de poursuivre sa formation pendant six mois si son contrat a été rompu (dans le cadre d'un licenciement économique), et en prenant en compte les frais annexes (transport, hébergement) pour certains publics.

 

Valoriser l'apprentissage auprès des actifs

 

Le nouveau contrat d'apprentissage offre pour sa part à l'élève la possibilité d'intégrer la formation à tout moment de l'année. Son accès est étendu jusqu'à 29 ans (contre 26 ans auparavant) tandis que les conditions de rupture sont assouplies. Par ailleurs, une nouvelle aide de 500 euros peut désormais être mobilisée en faveur d'un apprenti ayant la nécessité d'obtenir un permis B. Au niveau des travailleurs actifs, l'alternance est désormais mieux valorisée puisque cette réforme intègre la notion de "Pro-A" et encourage ainsi la reconversion ou la formation professionnelle par le biais de l'alternance.

 

Une mesure qui cible les salariés en CDI, avec une formation inférieure à la licence, mobilisable pour une durée de 150 heures et sur six mois minimums. Ces mêmes actifs voient aussi le compte personnel de formation (CPF) évoluer. Pour rendre les salariés plus autonomes, le gouvernement va déployer dans le courant de l'année une application qui permettra d'accéder et de comparer les offres, de connaitre ses droits, de s'inscrire et même de payer. Si la gestion du CPF est confiée de façon provisoire à l'Anfa, dès 2020, la Caisse des Dépôts prendra le relai.

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