Une baisse immédiate de 8 à 12%

JOURNAL DE L'AUTOMOBILE. Les entreprises s'intéressent-elles vraiment à l'éco-conduite ?

PHILIPPE BRENDEL. Oui, car les professionnels tiennent de plus en plus compte du coût d'usage, un paramètre où les conducteurs jouent un très grand rôle. Leurs comportements influent sur la consommation de carburant, mais aussi sur la sinistralité, les immobilisations et les VR. Les entreprises ont donc intérêt à suivre et à comprendre le comportement de leurs conducteurs. Cela ne peut avoir que des effets bénéfiques sur leurs niveaux de consommation et de sinistralité. Le gain d'un contrôle et d'un suivi régulier de ses conducteurs sur leur consommation et leur sinistralité peut atteindre 20 ou 30%.

JA. Et le gain juste après une formation à l'éco-conduite ?

PB. Les conducteurs qui suivent ce type de formation voient généralement leur consommation de carburant baisser de 8% à 12%. Autant dire, donc, que le coût de la formation est rapidement rentabilisé. Pour un conducteur et une demi-journée de formation, il faut compter en général avec un tarif de 200 à 250€ HT. Mais attention, les entreprises doivent régulièrement renvoyer leurs conducteurs en formation. Les mauvaises habitudes reviennent en effet très vite !

JA. Des collaborateurs ou des types de véhicules doivent-ils être ciblés en particulier avec l'éco-conduite ?

PB. Pas vraiment. L'éco-conduite est bénéfique aussi bien pour ceux qui roulent beaucoup que pour ceux qui roulent peu, et elle est efficace à la fois chez des conducteurs de VP et des conducteurs de VU. Il faut donc s'attendre à ce que de plus en plus d'entreprises y aient recours. En tout cas, il convient de l'encourager. Elle est synonyme de gains.