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Sémaphore Conseil se penche sur la formation des vendeurs

Publié le 24 janvier 2012

Par Armindo Dias
6 min de lecture
Les vendeurs en points de vente n'ont pas seulement un devoir d'information envers les clients depuis l'entrée en vigueur de la loi Lagarde. Ils doivent aussi avoir suivi une formation, le contenu de cette dernière ayant été précisé avec le décret n° 2011-1871 paru le 13 décembre 2011. Le point sur son contenu et les incidences possibles de ce texte avec la société de conseil, d'études et de veille Sémaphore Conseil.
Virginie Constant, consultante chez Sémaphore Conseil

Un compte à rebours a commencé pour tous les réseaux de distribution. Ils doivent en effet s'assurer que leurs vendeurs de crédit en concessions ont suivi, d'ici au 1er juillet 2012, une formation idoine. Un décret paru à la mi-décembre le stipule expressément. "Il précise surtout quelles sont les connaissances qu'ils devront avoir acquises à cette date", indique Virginie Constant, consultante chez Sémaphore Conseil. Les vendeurs devront notamment connaître la nature et les caractéristiques de chaque forme de crédit à la consommation et maîtriser toutes leurs caractéristiques techniques (durée, taux débiteur, TAEG…). Les droits et obligations des emprunteurs et co-emprunteurs ne devront en outre plus avoir de secrets pour eux, et ils devront être à même d'apporter toutes les explications nécessaires à leurs interlocuteurs en matière de crédits, des informations qui pourront porter sur la fiche de renseignement aux risques liés à la souscription de crédits en passant par les différentes situations de surendettement.

Une attestation obligatoire

"Les employeurs devront aussi disposer d'une attestation de formation pour chacun de leurs collaborateurs", souligne Virginie Constant. Ne s'agissant pas d'un diplôme, il n'est donc pas impossible que cela pose problème à terme : une attestation n'est pas une garantie d'acquisition de connaissances comme peut l'être un diplôme. En tout cas, beaucoup moins. Le décret stipule d'ailleurs que les salariés qui ont déjà obtenu un diplôme national portant sur les connaissances, diligences et démarches visées par l'article "peuvent voir le contenu de la formation adaptée à leurs cas". La formation représente quoi qu'il en soit un véritable argument de conquête et de fidélisation pour de très nombreux professionnels du financement. Pour preuve : les sociétés de financement dites indépendantes communiquent beaucoup plus sur leurs prestations en la matière depuis la mise en place de la loi Lagarde.

Un outil de conquête et de fidélisation

"Cetelem, CGI, GE Money Bank et Financo disposent toutes de modules depuis au moins 2011", confirme la consultante de Sémaphore Conseil. Ceux-ci, qui comportent bien souvent des tests et des quiz permettant de déceler des méconnaissances ou des incompréhensions qui subsistent au sortir de la formation, sont proposés en e-learning ou en présentiel, et ils représentent aujourd'hui de véritables outils de conquête et de fidélisation. Au même titre que le soutien des réseaux réalisés via les financements de stocks. Ils répondent à un véritable besoin. "Cetelem a récemment fait savoir qu'elle aura formé quelque 5 000 vendeurs en concessions au 1er juillet 2012", relève Virginie Constant. Cette dernière considère que le décret instaure enfin un cadre juridique dans la distribution de crédits sur le lieu de vente, même s'il n'est pas parfait. Cela étant dit, elle estime aussi qu'il pourrait donner lieu à l'apparition de nouveaux acteurs dans le domaine de la formation en financement automobile. Toutes les sociétés qui se sont déjà positionnées dans ce secteur ont donc intérêt à rester que le qui-vive !
 

CHIFFRES CLES :

433

Cofinoga a annoncé lors d'un comité central d'entreprise la suppression de 433 postes (il devrait y en avoir près de 400 sur son site de Mérignac en Gironde). La direction de  cette société de crédit à la consommation, filiale de BNP Paribas Personal Finance et du groupe Galeries Lafayette, invoque une "situation de crise économique et financière sans précédent" ainsi que "les évolutions législatives et réglementaires qui ont profondément modifié le marché français du crédit à la consommation, et tout particulièrement celui du crédit renouvelable". Il s'agit pour elle d'économiser à terme quelque 100 millions d'euros.

880

C'est le nombre d'emplois appelés à être supprimés cette année en France au sein de l'activité de banque de financement et d'investissement de la Société Générale. A l'international, il devrait y en avoir 700, ce qui portera donc à près de 1 600 le nombre total de départs prévus à la Société Générale. Le groupe bancaire a précisé que ces suppressions s'effectueront via "un plan de départs volontaires qui accordera la priorité aux reclassements internes avec la mise en place d'un Espace Conseil Reclassement et Emploi". Natixis (groupe BPCE) va supprimer pour sa part 277 postes (127 en France) au sein de sa filiale de financement et d'investissement. BNP Paribas et le Crédit Agricole avaient annoncé quelques jours auparavant qu'ils prévoyaient de supprimer respectivement 1 396 postes (373 en France) et 2 350 emplois (850 en France) sur 2012.

2 500

Il s'agit du nombre de suppressions de postes net auquel compte procéder la Banque de France d'ici à 2020. L'institution financière souhaite profiter d'une vague de départs massifs à la retraite (à la fin de la décennie, ils seront de l'ordre de 700) afin de réduire ses effectifs et ainsi s'aligner sur la politique adoptée par la fonction publique. "Le gouverneur de la Banque de France (Ndlr : Christian Noyer) a considéré que, comme dans la fonction publique, seul un départ sur deux serait renouvelé", a confirmé Frédéric Peyret, le directeur général des ressources humaines de la Banque de France. En 2020, les effectifs en équivalent temps plein de l'établissement devraient être de 10 500, contre 13 009 à la fin 2010.

+ 3,5 %

D'après l'Association française des Sociétés financières (ASF), il s'agit de l'évolution, en cumul sur onze mois et à la fin novembre 2011, des financements d'automobiles neuves en France (+ 6,8 % pour la même période de l'année précédente). Ils ont représenté une production d'un peu plus de 5,6 milliards d'euros, avec 3,7 milliards d'euros pour le crédit classique (+ 4,1 %) et 1,9 milliard pour la LOA (+ 2,4 %). Côté VO, et toujours en cumul sur onze mois à la fin novembre 2011, les membres de l'ASF ont enregistré un recul de 1,9 % (2,5 milliards d'euros de production).

650

C'est en millions d'euros le montant de l'émission obligataire à taux fixe et à échéance juillet 2014 à laquelle a procédée en début d'année la Banque PSA Finance. Offrant un coupon de 6 % et sursouscrite 1,8 fois, cette opération a été réalisée avec les banques partenaires Société Générale, Santander, Bank of America Merrill Lynch et Danske Bank. "Cette émission vient confirmer la capacité de Banque PSA Finance à saisir les opportunités offertes par le marché obligataire et à accéder à la liquidité malgré la volatilité des marchés", se réjouit dans un communiqué la société de financement du groupe PSA Peugeot Citroën.

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