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ZFE : l’ex-députée Barbara Pompili prend l’Europe en exemple

Publié le 23 octobre 2023

Par Jean-Baptiste Kapela
3 min de lecture
Un rapport de Barbara Pompili met en lumière la mise en place des ZFE dans les métropoles de six pays d'Europe. L'ancienne députée présente leur instauration comme "un succès" et un "encouragement" pour la France.
ZFE londonienne
La ULEZ (ZFE londonienne) est l'une des plus strictes d'Europe. ©VV Shots

Alors que la mise en place ou le durcissement des zones à faible émission (ZFE) dans les métropoles ont tendance à faire trembler les particuliers et les professionnels, le gouvernement se veut rassurant. En juillet 2023, Christophe Béchu, ministre de la Transition écologique, a voulu clarifier la situation et atténuer la colère que suscitent les ZFE. Cette fois-ci, c’est au tour de Barbara Pompili de contribuer à la "campagne de sensibilisation". Missionnée en mars 2023, l’ex-députée Renaissance a remis son rapport le 19 octobre 2023.

 

Dans celui-ci, intitulé "les enseignements à tirer de l'expérience des pays européens", l’ancienne ministre étudie les ZFE mises en place au Royaume-Uni, aux Pays-Bas, en Allemagne, en Belgique, en Espagne et en Italie pour les véhicules particuliers et les poids lourds. Dans ces six pays, un ensemble de ZFE ont été "mises en œuvre avec succès et bien acceptées", note le rapport.

 

Des métropoles européennes plus strictes

 

Barbara Pompili prend en exemple Amsterdam et Madrid. Pour pouvoir circuler dans ces dernières, les véhicules particuliers doivent respecter au minimum la norme Euro 4 (essence et diesel mis en service entre 2006 et 2010), "soit les Crit'Air 2 et 3". Les ZFE de Londres, Bruxelles, Stuttgart et Milan vont plus loin, et la "norme minimale actuelle pour les véhicules des particuliers est Euro 5 ou Euro 6 (véhicules après 2011, soit Crit'Air 1 et 2)" précise le rapport.

 

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"Ces exemples illustrent la faisabilité de l'exigence légale française d'instituer pour les véhicules diesel légers la norme minimale Euro 4 en 2024 et Euro 5 en 2025, dans les ZFE des villes où les règles de qualité de l'air ne sont pas respectées de façon régulière", souligne le rapport, faisant référence à Paris, Lyon, Aix-Marseille, Rouen et Strasbourg. Ces ZFE européennes font également leurs preuves en matière d'amélioration de la qualité de l'air, comme à Londres, où les autorités enregistrent "une diminution de 23 % des concentrations d'oxydes d'azote (NOx)".

 

Comment faire accepter les ZFE ?

 

Pour être bien acceptée, une ZFE doit d'abord "être perçue comme utile", poursuit le rapport, pour lequel l'information du public et la concertation préalable jouent un rôle "essentiel". Ménages et entreprises ne doivent pas non plus "se sentir entravés dans leur mobilité" et la ZFE doit s'inscrire "dans une démarche globale incluant le développement des transports publics, du vélo et des services de mobilité". Sur le plan financier, le rapport recommande de renforcer les aides aux habitants des cinq agglomérations dépassant les valeurs limites de pollution, et aux entreprises à proximité du périmètre ZFE.

 

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La mission propose aussi d'encourager la transformation d'un véhicule en hybride rechargeable et estime "indispensable" la mise en place d'un contrôle automatisé par caméra, promis pour 2024. Elle recommande enfin de créer un guichet unique "pour la gestion des aides" et un service de conseil en mobilité pour les ménages. (Avec AFP)

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