Rev Mobilities prépare un showroom du rétrofit à Paris
Comme un symbole, l'outillage Saab va laisser place à des équipements de conversion des véhicules à l'énergie électrique. Le groupe Rev Mobilities vient de reprendre le bail d'un réparateur agréé de la marque suédoise disparue, installé dans le 15e arrondissement de Paris, pour en faire un showroom consacré à l'activité de rétrofit.
Une structure de 430 m² au sein de laquelle Arnaud Pigounides, le président-fondateur de Rev Mobilities entend installer, à compter d'octobre 2022, le siège social de l'entreprise, des équipes d'ingénierie et des mécaniciens capables de réaliser les transformations de voitures particulières thermiques en voitures électriques.
"Avec les aides dont notre industrie bénéficie, cet investissement s'est avéré plus abordable que la prise de simples locaux administratifs", explique le président. Cependant, le lieu ne sera pas libre d'accès. Quelques représentants d'entreprises pourront sur invitation se rendre sur place pour découvrir la "magie" du rétrofit électrique.
Des accords avec des usines VO ?
Les véhicules acheminés seront récupérés 60 jours avant la transformation. Entre les délais de vérification en amont, les trois jours d'intervention mécanique et ceux des tests de validation en aval, les voitures devraient être immobilisées en moyenne 90 jours. Le site parisien n'aspire donc pas à adopter une cadence industrielle mais à faire la démonstration de son savoir-faire.
En quelque sorte, le showroom doit permettre à des partenaires d'évaluer l'espace nécessaire dont ils doivent disposer pour implémenter une chaîne de conversion à l'électrique dans leurs propres infrastructures. "Nous pourrions annoncer des accords avec des usines de reconditionnement et des garages avant la fin de l'année", confie Arnaud Pigounides. Ce qui donnera naissance à un réseau national de partenaires.
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Rev Mobilities cherche également à tisser des liens avec des constructeurs, comme son concurrent Phoenix Mobility l'a fait avec Renault. Pour le fondateur et ancien chef de file du mouvement, l'implication plus prononcée des grands industriels conduira à une réduction des coûts de transformation, en particulier grâce à la baisse du prix des batteries. Et Arnaud Pigounides de pointer la principale problématique : "Nous payons 360 euros/kWh quand les constructeurs négocient les batteries à une centaine d'euros par kWh". Telle restera la mère de ses batailles au cours des mois à venir.
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