L’Ademe peut encore investir dans le véhicule du futur

L’Ademe peut souffler ! En effet, si avec la chasse au déficit budgétaire engagée par le gouvernement, l’agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie pouvait craindre pour l’évolution du budget du programme "véhicule du futur", il semble aujourd’hui que cette crainte n’ait plus lieu d’être. Emmanuel Macron, le ministre de l’Economie, vient de faire savoir que le gouvernement avait l’intention de continuer à investir dans des projets synonymes de moindres consommations d’énergie et de moindres émissions de gaz à effet de serre.

Et les investissements à venir, que ce soit via des subventions, des avances remboursables, des prêts ou encore des prises de participation, engageront des sommes tout sauf négligeables. "Sur le budget de 950 millions d’euros du programme «véhicule du futur», la moitié a été utilisée", indique Sophie Garrigou, la responsable du programme "véhicule du futur" à la direction des investissements d’avenir de l’Ademe.

Plus de 50 projets déjà financés

Les sommes déjà utilisées ont permis de financés 51 projets, parmi lesquels le projet de mise en place de passerelles entre différentes solutions d’autopartage et de covoiturage Au-Dace (son coordonnateur est la Maif), le projet d’allégement des véhicules via des matériaux composites Compofast (Arkema), le projet de conception/fabrication de structures de sièges en composites Demos (Faurecia) et le projet de développement d’un groupe motopropulseur qui associe un moteur thermique essence à haut rendement à une chaîne de traction électrique de type mild-hybrid basse tension, Essencyele (Valeo). Les thématiques des futurs projets qui seront financés avec le solde de l’enveloppe du programme "véhicule du futur" auront traits majoritairement à l’allégement, aux hybrides rechargeables, aux batteries et aux pneumatiques. "Nous aimerions aussi qu’il y en ait quelques-uns qui concernent les systèmes d’informations !", relève Sophie Garrigou.