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Insatisfaction et inquiétude dans les PME

Publié le 15 janvier 2013

Par Armindo Dias
3 min de lecture
D'après la 16e édition du baromètre sur le financement et l'accès au crédit des PME réalisée pour la CGPME et KPMG, les dernières mesures fiscales du gouvernement n'ont pas convaincu les patrons de PME. Ces derniers sont aussi plus nombreux à anticiper une baisse d'activité et à revoir à la baisse leurs besoins de financement.
D'après la 16e édition du baromètre sur le financement et l'accès au crédit des PME réalisée pour la CGPME et KPMG, les dernières mesures fiscales du gouvernement n'ont pas convaincu les patrons de PME. Ces derniers sont aussi plus nombreux à anticiper une baisse d'activité et à revoir à la baisse leurs besoins de financement.

Les dirigeants de PME ne sont pas franchement optimistes en ce début 2013. C'est en tout cas ce qui ressort de la 16e édition du baromètre sur le financement et l'accès au crédit des PME (il a été réalisé par l'institut Ifop pour le compte de la CGPME etKPMG). Les dernières mesures fiscales décidées par le gouvernement ne trouvent même pas grâce à leurs yeux : ils sont 74% à considérer que le Crédit d'impôt pour la compétitivité et l'emploi (Cice) ne permettra pas d'alléger le coût du travail.

Plus de la moitié des patrons de PME ont en outre indiqué que le montant de leur Cotisation foncière des entreprises (CFE) a augmenté (elle a été instaurée en 2010 et elle remplace pour partie la taxe professionnelle). Et leur moral n'est pas au beau fixe, tant au niveau de l'économie française en général que de l'évolution de leur propre activité.

L'économie française les inquiète à 88% et l'évolution de leur propre activité est un sujet d'inquiétude à 58% (+2 points par rapport à septembre 2012). "Les hausses sur les coûts ou les prix des fournisseurs restent la difficulté la plus citée", souligne l'étude. Cet item a été cité à 55% (+2 points), devant les difficultés liées à la baisse de chiffre d'affaires (53%, +5 points), les problèmes de trésorerie ou de financement (30%, -2 points) et les difficultés avec des assureurs-crédit (7%, idem qu'en septembre 2012).

Ajouter à cela le fait que 71% des dirigeants déclarent connaître au moins une mesure de durcissement d'accès au crédit de la part de leur banque, et il n'y a rien d'étonnant à ce qu'ils affichent aussi des besoins de financement en fort recul entre septembre 2012 et décembre 2012. Ce besoin est passé de 69% à 60%, la baisse affectant aussi bien les besoins de financement pour réaliser des investissements (33%, -7 points) que ceux destinés à financer l'exploitation (36%, -4 points).

Du côté des seuls besoins de crédit pour financer des investissements, ceux dédiés au remplacement ou à l'entretien de l'exploitation connaissent un rebond de 12 points, à 62%, et ceux destinés à des équipements (véhicules, informatiques…) enregistrent une baisse de 6 points, à 42%. "Les besoins de crédit pour des acquisitions de développement sont désormais plus présents que ceux nécessaires à des investissements d'innovation", souligne par ailleurs l'étude. Les premiers ont été cité à 26% (+5 points) et les seconds à 22% (-1 point).

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