Inforad racheté par Altyor
Journal de l'Automobile. Qu'est-ce qui a motivé le groupe Altyor à reprendre les actifs d'Inforad ?
André Cottard. Le 20 septembre dernier, j'ai été contacté par Jean-Georges Schwartz, le président d'Inforad, qui n'avait toujours pas trouvé de repreneur. Certes, il y a eu des contentieux entre nous par le passé, mais étant les concepteurs du design et les intégrateurs de la technologie dans les K2 et Ci Moto, nous connaissons bien la stratégie et les produits, et sommes en mesure de donner une nouvelle impulsion à la marque.
JA. Quelle caution apportez-vous justement sur le plan du développement ?
AC. Inforad demeure un bon produit auquel il peut encore être ajoutées des innovations. Le groupe Altyor possède d'autres entités qui ont toute légitimité à faire évoluer les boîtiers, en particulier PDCI, société spécialisée dans la R&D, le design et les études mécaniques et électroniques.
JA. Où en est-on de la situation, au moment de la reprise ?
AC. Il faut être clair : 2011 a marqué le coup d'arrêt d'Inforad. A l'époque, nous défilions aux côtés de Jean-Georges Schwartz car nous étions concernés indirectement. Il a subi des pertes car ce changement de réglementation a tué le marché pendant des mois et son modèle économique de non-souscription à un abonnement ne lui a pas permis d'avoir un revenu récurrent. Aujourd'hui, il y a du stock, l'usine de Shangai peut se mettre à fabriquer et nous poursuivons l'inventaire de pièce au SAV.
JA. Deux tendances fortes émergent : le B2B et surtout le software, que l'ancienne équipe présentait à Renault. Quelles sont vos convictions ?
AC. Nous sommes bien d'accord avec l'idée que le software représente l'avenir, même si le matériel peut encore s'enrichir de fonctionnalités. Nous poursuivons les négociations avec Renault, mais ne pouvons en dire plus et regarderons d'autres plateformes connectées. En attendant, nous nous fixons comme priorité les clients déjà équipés. Pour ce qui est du BtoB, donc les flottes, nous discutons des modalités, avec l'envie de continuer ce positionnement logique.
JA. Une fois tout en place, quelle sera l'organisation ?
AC. Nous avons créé une division appelée "Pixipis", qui sera chargée de la marque Inforad. La présidence sera confiée à mon fils et co-président du groupe Altyor, Yanis Cottard, tandis que je laisserai la direction générale à un collaborateur que nous cherchons actuellement.
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