Assurance connectée : un potentiel à 15 milliards

Autriche, Belgique, France, Allemagne, Irlande, Italie, Pologne, Pays-Bas, Espagne, Suisse et Royaume-Uni. Ce sont dans ces pays que Deloitte a enquêté auprès de 15000 consommateurs pour envisager l'avenir de l’assurance automobile. Le résultat de cette étude démontre que les consommateurs européens sont prêts à recevoir une nouvelle offre d’assurance, basée sur la connectivité et la télématique. Une opportunité pour les assureurs de passer d’une simple fonction de gestion des sinistres à une offre plus large autour de l’expérience de la mobilité, avec d’autres arguments que le simple prix.

L’étude démontre également la volatilité du marché avec une augmentation de la moyenne d’assurés désirant changer d’assureur, y compris en France, où les consommateurs font aussi partie des moins enclins à partager leurs données de conduite. Ce sont les Italiens qui sont les moins réticents en Europe à l’idée de partager leurs données. L’Italie est le pays avec le plus grand potentiel pour l’assurance connectée, avec une estimation à hauteur de 27% de part de marché en 2020, contre 17% dans l’ensemble de l’Europe.

Fidéliser les assurés autrement que par le prix

Maintenant, c’est aux assureurs de faire évoluer leurs propositions de produits, qui se doivent d'être à forte valeur ajoutée. Selon l’étude, plus de la moitié des personnes interrogées sont prêtes à partager leurs données à condition de bénéficier d’au moins un des quatre services suivants : une assistance dépannage gratuite, une assistance automatique en cas d’urgence, la notification de vol et la récupération du véhicule, ou des services gratuits pour la vidange et la voiture à partir d’un certain nombre de points récoltés grâce à une bonne conduite.

"L’assurance automobile connectée ouvre aux assureurs la perspective de passer d’une proposition de valeur centrée sur la gestion des sinistres à une gamme de services plus large autour de l’expérience de la mobilité. Une opportunité de fidéliser leurs assurés autrement que par les prix", explique Michel de la Bellière, associé industrie financière et co-responsable assurance EMEA chez Deloitte.