Mercedes-Benz Vans poursuit son offensive sur l’électrique
Pour Mercedes-Benz Vans, si ses véhicules roulant au diesel ont encore de beaux jours devant eux, le futur se conjugue aussi avec l’électrique. Présent actuellement au Salon de Francfort -du 12 au 22 septembre 2019-, la branche utilitaire de la marque à l’étoile vient de dévoiler son dernier né électrique, l’EQV. Le constructeur, qui se targue de lancer en série le premier monospace 100 % électrique, veut ainsi proposer aux professionnels une alternative au diesel, notamment à son Classe V.
"Avec l’EQV, nous visons notamment les entreprises qui proposent des services de navettes premium. Au cours des derniers mois, j’ai discuté avec des chaines d’hôtel qui font souvent des transferts entre centre-ville et aéroport, par exemple, pour leur présenter", explique Klaus Maier, directeur des ventes monde de Mercedes-Benz Vans. Grâce à son rejet d’émission de CO2 nul (0 g/km), le constructeur propose une solution pour se rendre en centre-urbain, notamment pour répondre aux restrictions de circulation imposées dans de plus en plus de villes. Le monospace, qui dispose d’une puissance équivalente à 204 chevaux, peut atteindre une vitesse de pointe de 160 km/h.
Les navettes et taxis en ligne de mire
Doté d’une batterie de 90 kWh, l’EQV se fait fort d’une autonomie de 405 kilomètres, pour le moment non homologué selon les normes WLTP. « Avec une telle autonomie, les taxis peuvent l’adopter, d’autant plus qu’en charge rapide, la batterie peut être rechargée à 80 % en 45 minutes », détaille Klaus Maier. Si le dirigeant pense qu’il plaira en majorité aux familles en Allemagne -où elles sont plus disposées au gros gabarit (disponible en deux dimensions 5,14 mètres pour un empattement à 3,2 m et 5,37 mètres pour un empattement à 3,43 mètres) -, l’EQV cible en France, particulièrement les professionnels qui souhaitent économiser sur leur TCO. Le prix du monospace électrique, non encore défini, "mais qui sera légèrement au-dessus du Classe V ", devrait permettre aux flottes d’amortir l’EQV grâce, notamment, à sa faible consommation, soit 27 kWh/100 km en moyenne.
Le diesel toujours prisé
« Nous proposons des produits à des prix compétitifs grâce à l’optimisation des coûts de production », informe le directeur des ventes. En effet, l’EQV commercialisé dès l’année prochaine est produit sur la même ligne d’assemblage que l’utilitaire Vito. Ce dernier est d'ailleurs commercialisé depuis quelques mois en version électrique. Ainsi thermique et électrique sont assemblés sur la même chaine. "On peut mixer la production et réaliser des économies d'échelle. Nous pouvons facilement introduire 10 à 30 % de eVito, par exemple en fonction des commandes" indique-t-il. De sorte que les prix de véhicules électriques ne sont pas trop éloignés des thermiques. En ce qui concerne la gamme d'utilitaires eVito, le dirigeant indique que les usagers atteignent le seuil de rentabilité dans les 3 ans.
"Avec l’eVito, on cible la logistique du dernier kilomètre et les artisans », explique Klaus Maier. Pour autant, pas question de cannibaliser les ventes des utilitaires thermiques, qui répondent à d’autres besoins selon le dirigeant. « Les artisans qui disposent d’une flotte de 6 véhicules ont généralement deux tiers de leur flotte en diesel et un tiers en électrique ; Ils adaptent leur utilisation selon le trajet qu'ils doivent réaliser ". Et d’ajouter : " Avec l’électrique, je pense surtout qu’on peut conquérir de nouveaux clients, notamment chez les concurrents mais les diesels seront encore importants dans les années à venir ".