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Les flottes en zone de turbulences

Publié le 3 juin 2024

Par Damien Chalon
3 min de lecture
En mai 2024, les immatriculations de voitures particulières en BtoB ont plongé de 11,9 %. Un nouveau coup d’arrêt pour le marché des flottes, qui intervient dans une actualité peu incitatrice aux investissements. Jusque-là épargnés, les utilitaires légers marquent également le pas.
flottes mai 2024
En mai 2024, les immatriculations de voitures électriques et hybrides rechargeables en BtoB ont baissé significativement. ©AdobeStock-Naypong Studio

Le marché des flottes fait pâle figure. En mai 2024, les mises à la route de voitures particulières (VP) sur les canaux BtoB (administrations, entreprises, loueurs longue durée) se sont effondrées de 11,6 %, à 37 462 unités, selon AAA Data. Depuis janvier, le compte n’y est plus pour les VP, avec 201 398 immatriculations. Un total en baisse de 1,6 %.

 

Dans le même temps, les véhicules utilitaires légers (VUL), jusqu’ici sur une bonne dynamique, ont également flirté avec la zone rouge. Les immatriculations n’ont progressé que de 1,2 %, pour atteindre 22 988 unités. Le bilan annuel reste malgré tout positif, à +11,4 % et 123 430 livraisons.

 

Les électriques en repli

 

Au cumul VP et VUL, le mois de mai affiche donc un bilan morose. Les mises à la route s’élèvent à 60 450 unités, à -7,4 %. Rappelons qu’en mars dernier, le solde était également négatif (-6,3 %) mais sur la base d’un volume d’activité bien plus élevé (72 731 VP et VUL). À fin mai, le marché des flottes pointe à 324 435 immatriculations de VP et VUL, à +3 %.

 

La sphère BtoB lève clairement le pied sur les investissements flottes ces derniers mois. Le contexte s’avère, il est vrai, peu propice. L’arrêt du bonus pour les VP électriques et les débats autour de la proposition de loi de Damien Adam incitent à un certain attentisme.

 

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Cela se vérifie à l’examen des mises à la route de voitures électriques et hybrides rechargeables. Les deux seules catégories qui comptent pour l’atteinte des quotas actuels de verdissement. Pour rappel, les entreprises disposant de plus de 100 véhicules en parc doivent intégrer 20 % de ces véhicules lors des opérations de renouvellement.

 

En mai, les voitures électriques ont affiché un repli de 7,3 %, à 5 017 unités. Quant aux hybrides rechargeables, ils ont plongé de 14,9 %, à 4 933 unités. En termes de part de marché, ces deux catégories ont cumulé 26,6 % de pénétration. Soit plus que les 20 % attendus.

 

Les hybrides en locomotive

 

Dans la lignée des mois précédents, l’essence n’est pas au mieux (9 416 unités, à -30,7 %) et semble prendre le même chemin que le diesel (4 601 unités, -32,7 %). Au final, seules les propositions hybrides ont tiré leur épingle du jeu en mai avec 17 361 mises à la route, à +13,9 %. Le tout en tenant compte des PHEV en forte baisse.

 

Depuis janvier, le rapport de force est peu ou prou le même. Les hybrides mènent la danse avec 86 519 immatriculations (+30,4 %), devant l’essence (56 524, -18,4 %), l’électrique (26 531, +12 %) et le diesel (26 067, -32,4 %).

 

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Concernant les utilitaires légers, le diesel a légèrement décliné en mai, de 0,7 %. Il n’en demeure pas moins le carburant phare de la catégorie avec 73,5 % de pénétration. Les électriques n’ont pas fait mieux, à -0,9 % et 1 988 mises à la route.

 

Les immatriculations de VUL électriques progressent de 9,7 % depuis janvier, à 9 754 unités et 7,9 % de part de marché. Tant sur le mois de mai que sur le cumul annuel, ils font donc moins bien que le marché…

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