Essai Peugeot e-3008 Dual Motor : le SUV électrique muscle son jeu

Un peu plus d’un an après les débuts de sa commercialisation, Peugeot étoffe la gamme de son e-3008 avec une version Dual Motor. Préféré dans sa motorisation hybride, avec plus de huit ventes sur dix, le SUV du constructeur au lion s’est écoulé en à peine 5 789 exemplaires en électrique depuis son lancement. Un chiffre qui reste bien loin du Renault Scenic E-Tech et de ses 13 349 unités sur la même période.
Mais avec cette nouvelle proposition, Peugeot espère augmenter son mix de ventes 100 % électriques. D’autant que la gamme du e-3008 a également été enrichie de la version Long Range, qui offre jusqu’à 701 km d’autonomie en cycle WLTP. Fort de 325 ch et d’une transmission intégrale, le Peugeot e-3008 Dual Motor devient quant à lui la déclinaison la plus puissante jamais lancée pour le SUV français.
Une conduite légèrement plus dynamique
Avec un poids à vide de 2 108 kg, la version de lancement du Peugeot e-3008, équipée d’un moteur de 210 ch, avait été surtout décriée pour sa masse élevée, rendant sa conduite beaucoup moins plaisante que celle des générations précédentes. Si le SUV français voit encore son poids augmenter dans sa nouvelle déclinaison Dual Motor, à 2 262 kg, ceci s’explique néanmoins par l’arrivée d’un moteur électrique supplémentaire sur le train arrière.
L'inscription "Dual Motor" fait son apparition sur la face arrière. ©Peugeot
Cette nouvelle version associe en effet le moteur électrique standard de 213 ch qui entraîne les roues avant avec un moteur électrique supplémentaire de 112 ch pour les roues arrière et une batterie de 73 kWh. L’ensemble offre ainsi une motricité à transmission intégrale totalisant 325 ch et un couple maxi de 509 Nm. Les performances en sont donc décuplées, avec un 0 à 100 km/h pouvant être atteint en l’espace de six secondes, contre 8,8 secondes pour la version de base.
Peugeot propose tout de même plusieurs modes de conduite pour son e-3008 Dual Motor, permettant de jouer sur les niveaux de puissance et la répartition des rôles entre les deux moteurs. En mode normal, par exemple, le moteur avant sera essentiellement sollicité, quand la puissance sera limitée à 313 ch et le couple à 450 Nm.
Pour faire appel à tout le potentiel du e-3008 Dual Motor, il faudra donc utiliser le mode sport où les deux moteurs fonctionnent de manière permanente. La puissance maximale est alors répartie à 60/40 entre les essieux avant et arrière pour un comportement plus dynamique.
Enfin, les modes Eco et 4WD viennent également compléter la liste. Le premier permet d’adopter un réglage différent pour la pédale et la climatisation, tandis que le second offre une répartition de puissance identique entre les deux moteurs, quand L’ESP et l’antipatinage adoptent une gestion spécifique favorisant la motricité.
Autonomie abaissée à 490 km
Si les performances de la voiture sont améliorées, l’autonomie, en revanche, tombe quant à elle à 490 km en cycle mixte WLTP. Pour faire de la place au moteur arrière, le Peugeot e-3008 Dual Motor perd également en volume de coffre, passant de 588 l sur la version de base à 544 l.
Autrement, l’intérieur reste inchangé. On retrouve donc toujours le petit volant, les touches i-Toggle et le grand écran panoramique, incurvé et flottant de 21 pouces, disponible dans la version haut de gamme GT. La partie gauche de la dalle est consacrée aux données techniques, la partie droite, tactile, aux éléments de vie à bord.
Sans surprise, l'habitacle du Peugeot e-3008 reste inchangé. ©Peugeot
L’ergonomie demeure toujours aussi complexe, avec des commandes peu intuitives, idem pour l’utilisation de l’écran tactile. Ajoutez à cela des boutons de lève-vitre et de réglage des rétroviseurs qui sont présentés de manière très inclinée dans les contre-portes, ce qui nécessite un certain temps d’adaptation.
Cependant, le Peugeot e-3008 Dual Motor a au moins le mérite d’être bien positionné niveau tarifs. Son ticket d’entrée est en effet fixé à 53 990 euros, soit seulement 1 000 euros de plus que le Tesla Model Y Grande Autonomie AWD et surtout 10 000 euros de moins que le Cupra Tavascan VZ, dont le prix débute à 64 930 euros.
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