PolySpace garde la confiance de ses investisseurs
...pas trompés. La solution de détection des erreurs d'exécution dans les logiciels embarqués, mise au point par Alain Deutsch, directeur technique de PolySpace Technologies, continue de séduire de plus en plus de clients, notamment dans l'industrie automobile. "Volkswagen et DaimlerChrysler recommandent l'utilisation de notre outil à leurs équipementiers", lance ainsi Daniel Pilaud, président du directoire de PolySpace Technologies. Le chiffre d'affaires de la start-up française créée en 1999 n'a cessé de progresser, atteignant 3,75 millions d'euros en 2003, contre 3 millions en 2002. Aujourd'hui, la société compte une centaine de clients et quelque 140 projets industriels utilisent son logiciel de test. Pour 2004, les dirigeants de l'entreprise prévoient de continuer sur la même tendance de croissance. "Le premier trimestre nous permet d'anticiper de bons résultats sur l'année", confirme Daniel Pilaud. PolySpace envisage d'ailleurs de renforcer cette année sa stratégie de développement en organisant un troisième tour de table de financement auprès de ses investisseurs.
Une nouvelle levée de fonds en préparation
Le premier tour de table, en juillet 2000, avait permis de lever 2 millions d'euros et le deuxième, en juin 2002, 4,9 millions d'euros. "Cette fois, la levée de fonds se fera dans une moindre mesure qu'auparavant, notamment parce la société est proche de son équilibre financier et qu'elle va bientôt pouvoir générer son propre cash", estime Eric Harlé, président du directoire de I-Source Gestion, l'un des investisseurs historiques de PolySpace. Le point d'équilibre devrait ainsi être atteint dès 2005, la société ayant jusqu'à maintenant privilégié le développement de son offre commerciale et de sa position à l'international. "Depuis cette année, la gamme de produits est complète, continue Renaud Poulard, directeur associé de Spef Venture, autre investisseur de PolySpace. La société va pouvoir se positionner dans un marché plus vaste." Le marché global du test de logiciel est ainsi estimé actuellement à un milliard de dollars, mais seulement 25 % des projets en cours utilisent des outils de test. PolySpace ne s'adresse qu'à une partie de ce marché, celui des logiciels embarqués, qui représente entre 50 et 70 millions de dollars, mais devrait s'attaquer au reste du secteur à partir de 2005. En attendant, les dirigeants comptent pouvoir autofinancer la croissance de l'entreprise dès cette année. Une start-up qui risque donc bientôt d'intéresser de plus gros poissons sur le marché. "De telles sociétés sont souvent rachetées par un plus grand acteur, confirme ainsi Eric Harlé. Il y a de fortes chances pour que, une fois la phase de développement réalisée, ce soit également le cas pour PolySpace."
Arnaud Dumas
ZOOMPolySpace Technologies |
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