Opel Astra GSe : plaisir double face
Dans la galaxie Stellantis, Opel bénéficie du même statut que Peugeot, à savoir celui de marque généraliste haut de gamme. La seule entité allemande du groupe n’a pas entamé son virage stratégique aussi tôt que son homologue française. D’où un certain retard qu’elle comble à marche forcée avec les arrivées successives du Grandland, de la Corsa, du Mokka et dernièrement de l’Astra, qui témoignent d’une réelle montée en gamme.
Opel apporte une touche supplémentaire à son nouveau positionnement avec l’ajout d’une finition GSe, pour Grand Sport Électrique, sur ses deux modèles les plus porteurs que sont le Grandland et l’Astra. Trois lettres bien connues de l’univers Opel, puisque leur première apparition remonte à 1970 avec la Commodore. Un blason perpétué en 1983 avec la Monza GSE.
À l’époque, la référence se voulait exclusivement sportive, puisqu’il était question de Grand Sport Injection (Einspritzung en bon allemand). Les temps ont bien changé. La sportivité est toujours de mise, mais avec un soupçon d’électricité. En attendant la migration définitive de la marque au blitz vers le 100 % électrique en 2028, il est question d’hybride rechargeable, une formule adoptée par bon nombre de produits du groupe Stellantis.
64 km d'autonomie électrique
Ainsi, la finition GSe se traduit sur le Grandland par une puissance cumulée de 300 ch et l’association d’un moteur essence de 1,6 l de 180 ch et de deux moteurs électriques de 110 ch, un sur chaque essieu.
De quoi évoluer en quatre roues motrices, abattre le 0 à 100 km/h en 6,1 s, grimper jusqu’à 235 km/h et offrir un couple de 520 Nm. Le tout pour des rejets de CO2 de 27 ou 28 g/km selon les équipements choisis, dans la mesure où l’autonomie en tout électrique est de 66 km (batterie de 14,2 kWh). La facture s’élève à 59 700 euros.
Sur l’Astra, le dispositif est plus raisonnable puisque la puissance totale est de 225 ch. Mais la berline, ainsi que le break ne manquent pas pour autant de caractère. Le dispositif technique est assez proche de celui du Grandland, à la différence près que l’Astra n’embarque qu’un moteur électrique de 110 ch et une batterie plus petite de 12,4 kWh de capacité.
L’autonomie en tout électrique atteint malgré tout 64 km, ce qui débouche sur une homologation à 25/26 g/km de CO2. Quant aux performances, elles sont aussi vitaminées avec un 0 à 100 km/h en 7,5 s, un couple de 360 Nm et une vitesse de pointe de 235 km/h.
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Sur l’Astra, notre modèle d’essai, les ingénieurs sont intervenus sur d’autres paramètres, avec par exemple des réglages de châssis et de direction spécifiques. Quelques éléments stylistiques distinctifs sont également visibles, mais sans excès.
Le résultat est intéressant puisque l’Astra conserve ses qualités intrinsèques, mais avec un soupçon de peps en plus. L’ensemble est évidemment plus policé que les bombinettes OPC qui ont officié ces dernières décennies chez Opel. Ce qui conviendra à la majorité des clients qui pourront tantôt jouer de la pédale, tantôt se montrer écolos.
Un plaisir à double face facturé malgré tout 48 250 euros pour l’Astra en berline. La déclinaison break arrivera plus tard en 2023.
Opel ne compte pas affoler les compteurs au niveau commercial, avec quelques centaines d’unités seulement à l’année, tant sur l’Astra que le Grandland. Mais la marque devrait certainement en tirer quelques bénéfices en termes d’image. Une brique supplémentaire dans sa quête de notoriété sur son nouveau terrain d’expression plus haut de gamme.
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