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Constructeurs

Mondial de la Minivoiture : le cru 2007 !

Publié le 20 octobre 2006

Par Alexandre Guillet
17 min de lecture
Si les rangs des marques habituelles étaient clairsemés, les nouveautés n'ont pas manqué. Et les quadricycles de loisirs se multiplient ! Une chose est sûre, la Porte de Versailles ne fait plus guère recette et les rangs de la minivoiture sont devenus clairsemés parmi les...

...constructeurs automobiles. D'évidence, une manifestation adaptée à ce secteur d'activité reste à inventer, mais en tout cas force est de constater que les marques exposantes ont joué le jeu, sans se contenter de faire acte de présence.
Incontestablement, des quatre constructeurs de minis traditionnelles, Ligier est celui dont le stand était le plus fourni en nouveautés. Conservant pour le moment son avance sur Microcar, la marque de Vichy poursuit une belle dynamique. Avec un credo : remettre sans cesse l'ouvrage sur le métier !
Cette politique se traduit par le lancement, non pas d'une X-Too 3, mais plutôt d'une déclinaison plus longue qui faisait encore défaut à la gamme.
Baptisée X-Too Max, elle se distingue par sa structure aluminium allongée de 180 mm au niveau de l'empattement et affinée pour rester dans les fameux 350 kg réglementaires. Un allongement allié à un léger élargissement, mais qui se traduit en outre par un style sensiblement revu. La silhouette reste très proche, bien sûr, mais ailes et peau extérieure de portes ont été redessinées, arborant une nervure dynamique qui rappelle un peu celle de la Mercedes Classe B, tandis que la prise d'air de pare-chocs, les feux arrière ou encore les jantes sont aussi inédits. Une glace de custode plus arrondie et le hayon moins vertical achèvent de lui donner un style plus automobile. Comme le gabarit, d'ailleurs, même s'il faut reconnaître l'effort de Ligier pour ne pas faire trop grand : 2,99 m de long pour 1,47 m de large.
Pour cette déclinaison longue, la marque revendique en outre le volume de coffre le plus important de la catégorie, avec 1 500 litres.

Ligier : les nouveautés fusent !

A travers une gamme rééquilibrée, la X-Too Max représente un effort financier variable, entre 150 et 700 euros, l'écart se réduisant notablement sur le haut de gamme Titanium. Représentant le gros des ventes, ce dernier proposé à 12 800 euros se situe à mi-chemin entre l'Aixam A741 SL et la nouvelle Crossline équivalente (respectivement 12 250 et 13 300 euros). Une finition Sport proche de la série limitée "Team 26" s'ajoute, pour plaire aux nouveaux clients : roues 14 pouces, voies élargies, garde au sol réduite, double sortie d'échappement !
Par ailleurs, cette nouvelle carrosserie est une aubaine pour donner naissance à un vrai quadricycle lourd 4 places. Même s'il ne fait guère de doute que la version courte aurait été suffisante (les places arrière servant de toute façon d'appoint), cette X-Too Max 4 places marque le vrai retour de Ligier sur un terrain délaissé depuis l'abandon de l'Optima 4. Bien sûr, elle adopte le Lombardini LGW 523 à injection multipoint de 15 kW, avec en vue l'exportation, notamment vers l'Angleterre, principal débouché avec la France pour les quadricycles lourds.
Du côté moteur, alors que le nouveau Lombardini CRS à rampe commune se fait attendre et la concurrence ne manque pas de se tourner massivement vers le Yanmar, Ligier marque son attachement au motoriste italien. Au point d'obtenir un développement spécifique du Focs en attendant le "petit" nouveau prévu pour le printemps 2007. Partant du bicylindre bien connu, Ligier a obtenu de nombreuses modifications concourant à limiter bruit et vibrations (couplées à l'ajout de masselottes sur la coque du véhicule) et aussi à éliminer les disparités de fabrication. Le nom de "Ligier Progress ACT" désigne ainsi un bloc muni entre autres d'un nouvel ensemble pistons-bielles et d'un volant moteur spécifique, tandis qu'un passage au banc longue durée se fait sur chaque bloc. Un premier pas avant le lancement du LDW 442 CRS !
Pour l'ensemble de la gamme X-Too, la plus grande nouveauté tient dans l'adoption d'une garantie




ZOOM

Marché 9 mois : l'heure de la pause !

En soi, une croissance de 1,7 % sur les 9 premiers mois de l'année n'a rien de spectaculaire. Pourtant, parlez-en à un professionnel de l'automobile : les grands constructeurs font grise mine, avec une baisse de 3,1 % sur les trois premiers trimestres. Sans parler des 7,5 % de hausse en septembre (988 immatriculations contre 919), qui font écho à la plongée en apnée du marché auto : - 13,3 % ! Mieux vaut donc se réjouir d'une croissance qui ne semble pas encore interrompue. Temporisée, tout au plus ! Le cap des 11 000 immatriculations est donc toujours d'actualité pour 2006. Dans le détail, on note le repli d'Aixam-Mega, mais qui reste très relatif : le savoyard pèse quand même à lui seul autant que ses deux principaux rivaux ! Le timide redressement observé chez Microcar ne suffit pas à refaire le retard sur Ligier, qui poursuit une belle ascension : + 15,2 % sur 9 mois. De leur côté, JDM est à la stabilité (+ 1,5 %) tandis que Chatenet retrouve une partie du terrain perdu en 2005 (+ 11,3 %). 2007 permettra sans doute de confirmer ce "retour aux affaires". Du côté de Bellier, les chiffres, mauvais dans l'absolu (seulement 62 immats !), ne traduisent pourtant pas la situation réelle : le dernier modèle Opale a été purement et simplement oublié dans les enregistrements en préfecture ! Un mot au sujet des quadricycles lourds : l'extinction du marché des modèles "classiques" (minis berlines 4-places) semble acquise, du moins tant que l'imbuvable "B1" est en vigueur ! En attendant, si Aixam-Mega domine de la tête et des épaules, chacun perd en volume, particulièrement Ligier, dans l'attente de sa nouvelle X-Too Max.
usine 3 ans ou 40 000 kilomètres. Un argument massue pour aller à la conquête d'une clientèle encore parfois hésitante : si le manque de fiabilité des Ligier semble appartenir pour de bon au passé, la marque prend là un engagement sérieux. On imagine difficilement le vichyssois se hasarder à proposer pareille couverture sur un véhicule fragile ! Là encore, la production du moteur Progress suivant un cahier des charges maison est une nouvelle garantie.
Du côté du petit camion X-Pro produit par Casalini, la gamme d'accessoires s'étend : une bâche ou un hard-top rigide sont proposés, ainsi qu'un porte-échelle, tandis que le nuancier voit le gris s'ajouter au blanc et au rouge. Le succès raisonnable remporté par le X-Pro (30 véhicules par mois) devrait s'accroître notablement avec le lancement de la version électrique l'an prochain.
La gamme Ligier Sport a vu la Be Up gagner il y a peu l'injection électronique Euro 2, tandis que la famille de quads produits par Aeon (Taïwan) sur des spécifications Ligier accueille le Be Pro 300, semi-utilitaire 270 cm3 qui est le premier du genre à présenter un coffre tant à l'avant qu'à l'arrière.
Rappelons que les quads Ligier Sport sont diffusés à travers un réseau de 60 points de vente, dont seulement une dizaine issue de la minivoiture. Le tout représente tout de même un volume prévisionnel de 1 500 véhicules pour cette année.
Une contribution non négligeable pour la marque, qui devrait atteindre en parallèle les 7 000 ventes en Europe d'ici la fin de l'année, soit vraisemblablement plus de 2 500 immatriculations dans l'Hexagone. Soit un volume doublé par rapport à 2004 !

Aixam : Crossline et Mega

Comme toujours avec le leader du marché, le secret défense est absolu avant le jour J. Et comme d'habitude, les rumeurs allaient bon train : chacun parlait d'une voiture "low cost", sorte de Logan quadricycle, que l'on imaginait déjà produite et vendue en Europe de l'Est ! L'idée n'est pas saugrenue, mais la réalité est bien plus simple : la nouvelle Crossline n'est autre que la descendante de la Multivan. Soit un dérivé mi-loisirs/mi-utilitaire de la berline longue (A741).
L'ensemble se présente de manière plus agréable : fini la rehausse démesurée du pavillon ! La Crossline jouerait plutôt les mini 4x4, avec ses pare-chocs et bas de caisse façon Audi Allroad ou Volvo XC70 et ses barres de toit. La caisse se distingue par son porte-à-faux arrière allongé de 15 centimètres et un pavillon gagnant 6 cm.
Proposée en entrée de gamme Pack et en version Super Luxe, l'Aixam Crossline coûte 1 050 euros de plus que l'A741 équivalente, et complète intelligemment la gamme dans un style tout-terrain urbain bien dans l'air du temps. Une déclinaison 4-places en quadricycle lourd est d'ailleurs prévue.
En outre, la gamme classique (A721 berline courte, A741/751 berline longue quadricycle léger/lourd) gagne de nouvelles jantes en alliage léger et des antibrouillards, montés en série en version SL, en option sur Pack et Luxe.
Des équipements hérités du Scouty R, récente déclinaison au style sportif qui truste la quasi-totalité des ventes du petit Targa de la marque. Lequel compte tout de même pour quelque 10 % du volume total !
Mega n'est pas en reste, et représente des ventes globales supérieures au total des marques italiennes (Grecav et Piaggio) ! Sur un micro-marché ou la concurrence ne reste pas inactive, la gamme Multitruck propose une nouvelle cabine, entièrement revue. Le petit camion s'est vu greffer un nez, permettant d'accepter des moteurs plus puissants et surtout faciliter l'entretien et soulager les tympans de ses utilisateurs : fini le bicylindre sous le siège ! Pour le moment, cette modification ne concerne que le nouveau "600" (bicylindre Kubota), mais l'ensemble de la gamme y sera convertie sous peu.

Chatenet : en avant-première !

La dynamique connue par Chatenet avec le Barooder s'essoufflant un peu, le limougeot a profité du Mondial pour lever le voile sur la maquette de sa future voiture. Son patronyme n'est pas encore arrêté, mais le style est définitif. Poursuivant sa collaboration avec Christian Polo, styliste attitré depuis la Media, Chatenet semble d'emblée avoir mis dans le mille avec une auto dont les traits rappellent immanquablement la Mini.
En effet, on connaît le goût de la clientèle pour le mimétisme avec l'automobile, et compte tenu de l'engouement que connaît la Mini, l'idée est sans doute fort opportune. Le style bénéficie malgré tout d'une personnalité propre, et reste très inspiré, comme souvent s'agissant d'une production de la marque. Peu d'informations ont encore filtré, mais on sait déjà que l'auto mesure 3 mètres de long pour un mètre cinquante de large, tandis la conception globale (sous-traitée à K& F




FOCUS

Moteur pour les minis

La minivoiture a depuis une dizaine d'années atteint sa maturité technique. Toutefois, l'écueil principal reste celui du moteur, voire de la transmission. En effet, depuis ses débuts, la "sans permis" a toujours fait avec des composants mécaniques non-spécifiques. Certes, au fil des années, les fabricants proposent des adaptations, mais le gain reste limité. Du côté des moteurs, en dehors de la collaboration exclusive entre Aixam et le japonais Kubota, Lombardini est resté le motoriste faisant le plus d'efforts en direction de la mini. Malgré tout, le FOCS reste prévu pour une application stationnaire (groupe électrogène, bétonnière), avec tous les inconvénients que cela présente. L'italien s'apprête donc à lancer son nouveau LDW 442 CRS, qui conserve le refroidissement liquide mais revient à l'injection directe, abandonnée depuis les "monos". Ce nouveau bicylindre recourt à une rampe commune (800 bars de pression), et s'annonce léger (48,5 kg), rapide (5 000 tours possibles), plus sobre de 15 % et riche en couple : 25 Nm pour la version 8,5 kW. En outre, Lombardini propose le "CT Move", groupe mototracteur complet avec variateur et inverseur spécifique. En test chez tous les constructeurs, l'ensemble serait disponible en début d'année prochaine. Une bonne raison d'y revenir plus en détail très prochainement !
Ingénierie) bénéficiera évidemment de la nouveauté totale de l'auto. Car la Barooder est une extrapolation de la Media, tandis que l'implantation du Yanmar s'est faite a posteriori.
En attendant un lancement prévu pour l'été 2007, Chatenet ne reste pas inactif, et applique quelques retouches à sa gamme Barooder/Speedino. En premier lieu, elle hérite d'une calandre élargie, qui annonce le visage du futur modèle. Des rétroviseurs bitons sont intégrés, et l'habitacle gagne de nouvelles commandes de vitres électriques, un pommeau d'inverseur inédit, quelques améliorations de finition et un éclairage de coffre. Le Barooder X2 peut en outre recevoir les roues de 14 pouces du Speedino. Ce dernier adopte un hard top démontable façon Targa en lieu et place de la capote souple, au profit de la hauteur utile et de la visibilité arrière.
Sur le plan commercial, si les résultats sont passables dans l'Hexagone, l'année promet d'être un record à l'échelle européenne, à la hauteur du record de 2004 (2 900 voitures). En France, le réseau comptant désormais 65 points de vente, quinze autres étant en cours de signature (notamment dans les régions Est et Centre), la marque devrait repartir de plus belle l'an prochain.

Italcar : un italien chasse l'autre !

Implanter une nouvelle marque en France est décidément une affaire bien difficile. Grecav l'a appris à ses dépens : faute de voitures, Eric Housset a jeté l'éponge cet été, devenant directeur commercial JDM à la place de Laurent Weber, qui a pour sa part rejoint Microcar. Attendue par le réseau, l'Eke restylée a fini par avoir raison de la patience des concessionnaires. Jusqu'à nouvel ordre, l'importation des Grecav est suspendue. En revanche, le suivi des garanties et la fourniture des pièces détachées ne sont pas remis en cause, et Grecav France comme le Garage Deslandes poursuivent leur activité.
Grecav comme Piaggio dans l'impasse, une nouvelle marque a profité du Mondial pour se faire connaître. Italcar n'est pas totalement inconnue : en réalité, cette entreprise dont le siège est basé à Turin produisait déjà des voitures de golf électriques. Son intronisation comme constructeur de voitures sans permis s'est faite en 2005, lors du rachat de Tasso, alors en difficulté.
Italcar a donc hérité de l'usine d'Atessa, et d'une gamme comportant deux modèles, un de tourisme et un utilitaire. Aujourd'hui, le recentrage s'est fait autour de la berline la plus moderne, née Tasso King et rebaptisée T3, et de l'utilitaire Domino. Soucieuse de se développer à l'export, Italcar diffuse en France depuis mai dernier ses voitures en direct, à travers un réseau qui comporte pour le moment une dizaine de distributeurs, chacun disposant d'un large territoire de vente.
L'organisation comporte un dépôt de véhicules, basé chez Eco Dépannage à Meyzieu, en banlieue lyonnaise. Une trentaine de voitures sont ainsi disponibles sur stock en permanence.
La voiture se présente sous la forme d'une classique trois portes de gabarit moyen (2,82 x 1,47 m) réalisée en ABS sur coque mixte acier/aluminium, avec un capot bien marqué et des lignes assez sages. On note la structure supérieure en alu bien visible façon Microcar, et le capot-coquille, qui facilite l'accès à la mécanique. L'habitacle est suffisamment spacieux, la présentation assez originale (sélecteur tout près du volant, habillage de la planche de bord façon cuir), mais la finition est vraiment en deçà des standards français.
A défaut, Italcar avance l'argument prix : entre 8 800 et 8 900 euros conseillés pour le modèle Basic, et 11 800 à 11 900 euros pour les Sport ou Classic. Pour le moment, 60 % des autos livrées (une trentaine) sont des entrées de gamme, ce qui est assez rare pour être souligné ! Par ailleurs, les marges restent correctes : entre 16 et 18 %. Le rustique petit utilitaire Domino est pour sa part proposé à 9 000 euros en Diesel, 10 000 en électrique.
De son côté, la T3 devrait pouvoir compter sur un atout de taille, l'arrivée du nouveau Lombardini étant prévue dès janvier prochain ! Un lancement qui placerait Italcar en pôle position parmi la concurrence…

Buggys et cabriolets : le sourire aux lèvres !

Dans un contexte automobile pas franchement réjouissant, l'amateur retrouvera pourtant le sourire en contemplant les nombreux engins de loisirs exposés dans le hall 3. Cela semble être une nouvelle niche de marché, à l'heure où la directive Olin tend à faire du quad un paria. Et puisque nos politiques ont fait de la vitesse le grand Satan, nombreux sont ceux qui recherchent de vraies sensations sans risquer l'opprobre des tenants du politiquement correct !
A tout seigneur, tout honneur : il faudra un jour reconnaître la clairvoyance de Daniel Renard, patron de la Secma, qui fut




ZOOM

Quand la télé s'emmêle

Ce n'est pas un scoop, la voiture sans permis n'a pas l'heur de plaire à la "grande presse". Un reportage au Mondial réalisé par TF1 le 3 octobre dernier nous a prouvé une fois de plus le mépris et l'ignorance de nos confrères. On vit ainsi, sortie de son contexte, une interview de Bernard Darniche, s'étonnant qu'il y ait "des citoyens français qui ont le droit de faire des choses" interdites à d'autres. L'intéressé a par ailleurs demandé un droit de réponse. En outre, le sujet mettait en exergue "certains constructeurs" se lançant dans la voiture avec permis, Secma Fun Runner à l'appui. Un joli raccourci : bien que fabricant de quadricycles (lourds, la gamme "sans permis" ayant été supprimée !), la Secma s'inscrit sur un créneau bien spécifique, et si l'engin en question exige bien le permis B, c'est tout simplement le seul du marché ! Le reportage s'est clos en évoquant la mise en place d'un permis spécial obligatoire par Bruxelles à l'horizon 2012. Pure spéculation selon l'AFQUAD (syndicat des constructeurs) ! Rappelons à ce sujet la très faible dangerosité des minis, études à l'appui : tués et blessés représentent 0,24 % du parc roulant pour les cinq dernières années. Contre 0,42 % pour l'automobile et respectivement 1,40 et 1,83 % pour les cyclos et motos…
véritablement le premier à proposer des quadricycles vraiment ludiques et abordables. La place manque pour détailler les nombreuses nouveautés de la firme, mais nous ne manquerons pas de revenir dès que possible sur l'élargissement tous azimuts de la gamme !
Citons toutefois le lancement du nouveau Fun Buggy 340, appelé à succéder progressivement au Fun Tech, en se montrant à la fois plus léger et spacieux. En parallèle, l'étonnant Fun Runner à moteur Peugeot 106 1.4 (75 ch) et roues arrière jumelées est entré en production, tandis que la Secma prépare pour le printemps le projet "Maoori", sorte de Méhari tout-chemin à moteur Lombardini Focs 15 kW ! On le voit, les nouveautés ne manquent pas, raison de plus pour les détailler sous peu…
Depuis le premier Fun Tech, la concurrence a fini par réagir, d'abord via PGO et ses Bugster et autres Bug Rider. Un nouveau modèle 500 cm3 développé avec le concours de Xavier de la Chapelle et de Barré Design s'annonce pour le printemps prochain. Sur ses talons, le français AXR a lancé en début d'année la série Carbone (route) et Crossbone (tout-terrain), quadricycles mus par un propulseur Morini 400 cm3, conçus par la Sera et produits dans l'ex-usine Matra à Romorantin.
En outre, absents de la Porte de Versailles, deux autres marques chinoises, Xinling et Dazon ont investi le créneau. Le segment des buggys de loisirs serait-il porteur ? Difficile d'y voir clair, les statistiques les noyant au milieu des quads, mais PGO annonce avoir vendu 5 000 exemplaires en l'espace d'un an, tandis qu'AXR a dépassé les 1 000 Carbone/Crossbone produits au mois de juillet. La Secma de son côté parle d'une production totale supérieure à 1 000 unités annuelles. Encore une fois, les sensations à vitesse légale sont d'actualité : Smart regrette peut-être déjà l'abandon de son sympathique roadster, qui relevait au fond de la même philosophie !
Enfin, déjà présentée dans plusieurs Salons (Genève, Salon du Coupé-Cabriolet…), la petite Zest d'Acrea fait un peu bande à part. Basé à Plaisir, Acrea est l'initiative de deux ex-Matra, dont Stéphane Solbach, initiateur du concept initial de la m72 mort né. Pour autant, la Zest est une création originale, fruit d'une collaboration étroite avec Etud Integral, quadricycle lourd se destinant à une clientèle automobile. L'idée est aussi simple que rafraîchissante : un petit roadster ultra-dépouillé, destiné aux joies de la conduite au grand air, et capable de flâneries dans les chemins creux. Animée à son tour par le bicylindre Lombardini à injection de 15 kW (20 ch) installé en position centrale arrière, la Zest est capable de 110 km/h. Elle est produite en petite série depuis un mois, et se vend au prix de 10 500 euros. Ici aussi, les projets ne manquent pas, avec la constitution d'un réseau de distribution et la création d'une ligne d'accessoires (pare-brise, couvre-tonneau, etc.).


André Nicolas

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