Minivoitures : Avril en trombe !
...petit effort et tous les mois de l'année verront mille voitures neuves sans permis s'immatriculer dans l'Hexagone, cap symbolique s'il en est ! Par ailleurs, il semble que les creux d'activité se réduisent. En effet, le premier quadrimestre 2005 montre que les réseaux n'ont cette fois pas eu à attendre l'arrivée du printemps pour voir fleurir les ventes : 898 immatriculations en janvier, 900 en février et 930 en mars, c'est assez exceptionnel. Avril est à marquer d'une pierre blanche : les 1 100 véhicules enregistrés représentent tout simplement le record absolu depuis la mise en place de l'immatriculation des quadricycles légers ! Au total, les 3 828 unités comptabilisées marquent une embellie de 14,5 % par rapport à l'an passé. Champagne ! Il se confirme donc de jour en jour que le durcissement de la politique de sécurité routière fait le lit de la voiture sans permis. Et outre la pluie de retraits, nul ne peut ignorer le nombre croissant de conducteurs roulant, même privés de leur sésame : parmi ceux-ci, les "légalistes" sont de plus en plus tentés d'acquérir un quadricycle léger, séduits par les progrès constants accomplis par les constructeurs aussi bien sur le plan du design (les "maxis" minis se fondent encore mieux dans le flot du trafic, avec leur gabarit généreux) que du bruit (encapsulage moteur quasiment généralisé). En parallèle, la progression de l'analphabétisation est encore un facteur favorable : une telle population ne se laisse pas facilement convaincre de retourner "à l'école", fût-elle "auto". Et à tout prendre, mieux vaut faire l'apprentissage de la route sur un quadricycle, stable et intrinsèquement sûr (les statistiques l'ont maintes fois prouvé), que sur un scooter par essence instable et encourageant plus facilement les têtes brûlées.
L'époque est favorable à la "mini"
Cela, conjugué à une politique générale de stabilité des prix adoptée par tous, explique largement la bonne fortune que connaît la profession depuis deux ans. Chacun n'a pas pour autant profité de la santé de fer du marché avec le même bonheur. La locomotive Aixam a une furieuse tendance à vouloir lâcher tous les wagons : ceux qui comptaient sur un essoufflement du leader suite à d'éventuelles "maladies de jeunesse" ou sur le traditionnel conservatisme de la clientèle en seront pour leurs frais. Et de beaucoup ! Le Savoyard réalise des scores impressionnants, avec une moyenne supérieure à 400 voitures par mois (1 621 au total), ce qui tranche avec les 300 unités réalisées mensuellement par l'ancienne génération. Le pari de la Série 7 semble en passe d'être réussi ! Le fléchissement de Microcar (bien en dessous de sa moyenne habituelle de 200 voitures/mois depuis novembre) s'est interrompu en avril : en effet, depuis un mois, la gamme s'est enrichie d'une nouvelle MC2. Cette dernière n'est autre qu'un quadricycle léger reposant sur l'empattement long du quadricycle lourd MC1 Family, ce qui permet à Microcar de coller au plus près du marché. De fait, les livraisons massives de la nouvelle venue au réseau en avril (256 voitures) ont permis au Vendéen de retrouver une posture plus confortable. Mais avec 705 véhicules (- 17,5 %), il faudra reconquérir le réseau. Les proportions de la MC2, plus "automobile" que jamais, seront sans doute un atout. Sans parler de l'apport inédit de l'airbag conducteur, proposé en option en exclusivité ! En attendant, Ligier a pris le large et signe la plus belle progression du quadrimestre : + 65,6 %, soit 752 voitures contre 454 en 2004 ! Manifestement, la X-Too a été bien reçue par le réseau et la clientèle, et son classicisme s'allie à une gamme qui s'élargit à vue d'œil, avec la sortie récente du camion X-Pro, en attendant le probable dérivé quadricycle lourd. La lutte pour la deuxième place, qui revient pour le moment à Ligier, s'annonce passionnante dans les mois qui vont venir.
Les grands gagnants : Aixam, Ligier, JDM !
Derrière le trio de tête, JDM continue régulièrement de progresser, en dépit du léger essoufflement constaté fin 2004. Depuis janvier, il n'en est rien, et le renfort de la "grande" Abaca continue de porter ses fruits : 407 véhicules ont été immatriculés, soit un nouveau gain de 16,3 %. La progression spectaculaire de Chatenet semble avoir marqué une pause : - 22 unités, soit un total tout rond de 200 voitures. Rien d'alarmant toutefois, puisque quelques nouveautés vont prochainement venir relancer l'intérêt autour de la gamme Barooder. Dans le cas de Bellier, le lancement du dérivé long Opale prévu pour ce mois-ci est sans doute le signe fort dont avait besoin le réseau. Lancée sept mois seulement après la reprise par Fast, cette nouveauté dont nous vous reparlerons très prochainement arrive à point nommé. Bien sûr, pour l'instant, l'effet de la relance ne se ressent pas encore à travers les chiffres (52 immatriculations contre 82 en 2004). Restent les Italiens : si Piaggio semble en voie de décollage en avril, avec 13 véhicules enregistrés, Grecav attend encore son heure, qui pourrait venir plus vite que prévu, avec le lancement imminent des breaks SW et pick-up Eke. Un événement sur lequel nous reviendrons là aussi dès que possible ! Tout compte fait, si pareille dynamique se confirmait, l'année pourrait se conclure sur plus de 11 000 immatriculations ! Les paris sont lancés !
André NicolasVoir aussi :
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