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Mercedes-Benz eSprinter : révolution technique

Publié le 7 février 2023

Par Damien Chalon
4 min de lecture
Le grand fourgon électrique de Mercedes-Benz Vans s’apprête à évoluer en profondeur. L’eSprinter sera bientôt décliné en davantage de versions mais surtout disponible avec plusieurs capacités de batteries, dont une de 113 kWh procurant jusqu’à 400 km d’autonomie.
Le Mercedes-Benz eSprinter a été totalement repensé pour offrir plus d'autonomie et de cas d'usage.

Parler de franc succès serait exagéré mais toujours est-il que le Mercedes-Benz eSprinter a été le grand fourgon électrique le plus vendu en France en 2022. Avec un total somme toute limité de 515 immatriculations…

 

A l’instar de ses concurrents (Renault Master E-Tech, Ford E-Transit, Volkswagen e-Crafter…), il doit son modeste succès aux entreprises de logistique dont les véhicules sont amenés à circuler dans des zones urbaines, et pour qui l'électrification devient une priorité.

 

Toujours est-il que l’utilitaire allemand, commercialisé dans sa version électrique depuis 2020, se trouvait jusque-là relativement limité, tant dans son autonomie plafonnée à 157 km, que dans son catalogue se résumant à une version fourgon de 11 m3. Entretemps, la concurrence a établi de nouveaux standards, ringardisant quelque peu l’eSprinter.

 

Lancement européen en 2024

 

La marque a donc décidé de revoir sa copie. Une profonde mise à jour sera disponible au deuxième semestre 2023 en Amérique du Nord, et début 2024 en Europe. Les informations fournies à ce stade s'annoncent prometteuses.

 

Sur le plan esthétique, rien ne change. Tout est d’ordre technique. La question de l’autonomie est au centre de cette évolution avec l’introduction de trois capacités de batterie – 56, 81 et 113 kWh – afin de répondre à tous les besoins.

 

Ainsi, dans sa configuration la plus endurante, le nouvel eSprinter a bouclé un trajet test de 475 km entre Stuttgart et Munich. Dans les faits, Mercedes-Benz table plus raisonnablement sur une autonomie de 400 km maximum. Un record malgré tout pour la catégorie. Il est même question d’un potentiel de 500 km en cycle WLTP urbain.

L'eSprinter bascule en propulsion

 

Ce large éventail a nécessité quelques aménagements. La batterie migre ainsi dans le soubassement, entre les essieux avant et arrière, dans un sarcophage renforcé. Un bienfait, selon Mercedes-Benz Vans, pour le centre de gravité du véhicule, qui se veut plus bas.

 

Le nouveau moteur électrique, au choix de 136 ch ou 204 ch, atterrit quant à lui sur l’essieu arrière. L’eSprinter bascule ainsi en propulsion.

 

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Pour le plein d’électricité, le fourgon embarque un chargeur pouvant encaisser 11 kW en courant alternatif. Les plus pressés pourront charger jusqu’à 115 kW en courant continu.

 

Pour agrémenter l’usage du véhicule, Mercedes-Benz Vans a ajouté une pompe à chaleur ou encore le système multimédia MBUX dernière génération.

 

Fourgon et châssis-cabine

 

L’autre atout de cette nouvelle génération est sa déclinaison en davantage de versions. Deux empattements sont au menu, tant sur le fourgon, également disponible en deux hauteurs, que sur la déclinaison châssis-cabine, une autre grande nouveauté. L’eSprinter peut ainsi être proposé en benne ou en grande caisse.

 

Mercedes-Benz Vans communique en prime de nouvelles capacités maximales, qui s’élèvent à 4,25 tonnes pour le poids total en charge, à 14 m3 pour le volume de chargement du fourgon et à deux tonnes pour la capacité de remorquage. A noter que la grande batterie, qui pèse son poids (850 kg), est uniquement disponible sur les versions longues.

 

Le constructeur précise qu'il sera possible de conduire avec un permis B les versions 81 kWh et 113 kWh dont le PTAC est supérieur à 3,5 tonnes. La législation française permet de déduire le poids des batteries et impose dans ce cas un bridage de la vitesse à 90 km/h.

 

350 millions d'euros d'investissement

 

Concernant la production, elle débutera dans l’usine américaine de Charleston avant la fin de l’année. Pour le marché européen, les sites de Düsseldorf et de Ludwigsfelde, en Allemagne, suivront dans un second temps.

 

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Le constructeur allemand a consenti un investissement total de 350 millions d’euros pour ce nouvel eSprinter, dont 50 millions pour l’adaptation de l’outil de production. Ultime précision : la marque se concentrera tout d’abord sur l’assemblage du fourgon long à toit surélevé avec la grande batterie. Les autres versions suivront dans la foulée.

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