Matignon à l’écoute de la filière auto
...connaît de vastes problèmes qui se sont traduits par quelque 10 000 suppressions de postes, sur un total d'emplois estimé à 124 500 fin 2005. La concurrence acharnée, la hausse du prix des matières premières et de l'énergie et le recul de la production de Renault et de PSA dans l'Hexagone expliquent cette crise, qui frappe très durement les petits sous-traitants et des bassins d'emplois en proie à la "sinistralisation". Le diagnostic étant fiable, reste à trouver le traitement susceptible de mettre un terme à l'hémorragie. D'autant que les prévisions portant sur 2007 sont alarmantes : le risque de 20 000 nouveaux licenciements est ainsi évoqué.
Vers un plan d'aide à la filière automobile
Les dirigeants des équipementiers ont principalement évoqué trois points avec le Premier ministre : une baisse de la taxe professionnelle (ou sa suppression), une augmentation du crédit d'impôt recherche, et une réduction du délai de paiement entre client et fournisseur (de 90 à 60 jours). Sur ce dernier point, constructeurs et équipementiers s'opposent et un accord global semble délicat à envisager. Suite à ces consultations, qui n'incluaient pas les syndicats et qui n'ont pas abordé le thème des délocalisations et de l'euro, le gouvernement devrait annoncer prochainement un plan d'aide à la filière automobile. Vraisemblablement selon le modèle de ce qui a été réalisé pour le secteur aéronautique (déblocage d'une enveloppe de 145 millions d'euros).
A.G.
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