L’Ultimatum d’Obama
"Les plans présentés par GM et Chrysler le 17 février 2009 n'ont pas déterminé une voie crédible vers la viabilité, a déclaré lundi la commission mise en place par le Président Obama. Dans leur forme actuelle, ils ne sont pas suffisants pour justifier un nouvel investissement substantiel de ressources des contribuables." Et la commission évoque même le fameux Chapitre 11 : "Leur meilleure chance de succès pourrait bien résider dans l'utilisation de la loi des faillites, d'une manière rapide et chirurgicale."
"GM est au début d'un redressement opérationnel dans lequel il a fait des progrès tangibles dans un certain nombre de domaines", commente la commission mais pour elle, le constructeur doit aller plus loin encore "avec une restructuration plus agressive." En attendant cette nouvelle orientation, le gouvernement américain va donc assurer un fonds de roulement de 60 jours au constructeur, tout en précisant qu'il "soutiendra GM dans son effort de restructuration." Le Président Obama a rappelé que "Nous ne pouvons pas, nous ne devons pas et nous ne laisserons pas disparaître notre industrie automobile." Mais il a immédiatement précisé "qu'il y aura des emplois qui ne pourront être sauvés et des usines qui ne rouvriront pas" et que "des choix difficiles" devront être faits par les constructeurs.
"Si aucun accord n'est conclu, le gouvernement n'investira aucun dollar de plus des contribuables dans Chrysler"
Quant à Chrysler, les recommandations de la commission sont très claires : "Après des discussions approfondies avec des experts financiers et industriels, le gouvernement a conclu, à contrecœur, que Chrysler n'est pas viable seul." Le rapprochement avec Fiat est ainsi devenu vital pour l'américain. "Le gouvernement va assurer un fonds de roulement pendant 30 jours, le temps que Chrysler parvienne à un accord définitif avec Fiat et s'assure le soutien des actionnaires nécessaires. En cas de succès, le gouvernement envisagera d'investir jusqu'à hauteur des 6 milliards de dollars demandés par Chrysler pour permettre à ce partenariat de réussir. Si aucun accord n'est conclu, le gouvernement n'investira aucun dollar de plus des contribuables dans Chrysler."
Photo : Rick Wagoner a été poussé vers la sortie par la commission. Il sera remplacé par Fritz Henderson qui a 60 jours pour mettre sur pied un nouveau plan.
Sur le même sujet
Laisser un commentaire
Vous devez vous connecter pour publier un commentaire.